La proposition de la Commission européenne intitulée « TVA à l’ère du numérique » apporte des modifications significatives au traitement de la TVA dans l’économie des plateformes en ce qui concerne les prestataires des services d’hébergement de courte durée (45 jours maximum) et de transport de passagers.

Traitement TVA de l’économie des plateformes

À ce stade, il convient de mentionner que le « traitement de la TVA dans l’économie des plateformes » ne concerne que la prestation de certains services par l’intermédiaire d’une plateforme. En outre, il existe un certain nombre de règles relatives au commerce électronique concernant l’offre de marchandises via des plateformes.[VM1] [CL2]

L’essor du modèle commercial de l’économie des plateformes a posé de nouveaux défis pour le système de TVA. Selon la Commission européenne, l’un de ces problèmes est l’inégalité de traitement de la TVA en ce qui concerne :

La distorsion de concurrence ressentie du point de vue de l’UE peut être mieux comprise en examinant l’analyse d’impact de la Commission européenne. Ce rapport souligne l’importance croissante de l’économie des plateformes pour la perception de la TVA et explique les études qui ont été menées pour déterminer les domaines dans lesquels la Commission européenne doit agir.

En termes de chiffres, la valeur des recettes de TVA provenant de l’écosystème des plateformes numériques est estimée à environ 25,7 milliards d’euros par an pour les États membres, ce qui correspond à 2,6 % du total des recettes de TVA.

Ampleur des opérations de l’économie des plateformes, par secteur (UE27, en milliards d’euros, 2019)

 

Secteur Recettes des plateformes numériques (UE27) Recettes des fournisseurs numériques (UE27) Valeur de l’écosystème (UE27)
Hébergement 6,3 36,9 43,2
Transport 7,2 31 38,2
Commerce électronique 16,6 93,8 110,4

Source : extrait du rapport Commission Staff Working Document Impact Assessment, page 26.

La valeur totale des recettes de TVA comprend 3,7 milliards d’euros en ce qui concerne les services d’hébergement et 3,1 milliards d’euros en ce qui concerne les services de transport.

Dans ces deux secteurs, les particuliers et les petites entreprises (c’est-à-dire les prestataires sous-jacents) peuvent fournir leurs services en franchise de TVA (c’est-à-dire sans déclarer la TVA) par l’intermédiaire d’une plateforme. En raison des économies d’échelle et à l’effet de réseau, ces entreprises peuvent entrer en concurrence directe avec les fournisseurs traditionnels assujettis à la TVA.

En tenant compte de l’étude justificative, la proportion de prestataires sous-jacents qui ne sont pas immatriculés à la TVA peut atteindre jusqu’à 70 %, selon le type de plateforme.

Par exemple, dans le secteur de l’hébergement, plus de 50 % des utilisateurs d’une plateforme d’hébergement ciblent l’offre de la plateforme plutôt que celle d’un hôtel traditionnel.  En Europe, le coût d’un hébergement réservé via une plateforme d’hébergement peut être, en moyenne, de 8 à 17 % moins cher que le tarif journalier moyen d’un hôtel de la région concernée.

Pour la Commission européenne, il s’agit d’une distorsion de concurrence par rapport à des services similaires proposés par différents canaux.

Traitement TVA du service d’intermédiation

Clarifier la nature des services fournis par les plateformes a été l’intervention qui a reçu le plus de soutien parmi toutes les parties prenantes.

Dans certains États membres, le service d’intermédiation facturé par la plateforme est considéré comme un service fourni par voie électronique, alors que dans d’autres, il est traité comme un service intermédiaire.

Ce point est important, car cela peut conduire à des lieux de prestation différents, ce qui peut à son tour entraîner une double imposition ou une non-imposition. Il est donc nécessaire de clarifier ces règles.

Selon la proposition, le service d’intermédiation (qui concerne également les services d’hébergement de courte durée et de transport de passagers) fourni par une plateforme doit être considéré comme un service intermédiaire (article 46 bis modifiant la directive 2006/112/CE). Cela permet une application uniforme des règles relatives au lieu de prestation du service d’intermédiation.

Si cela n’a pas d’incidence sur les règles existantes lorsque le service est fourni entre entreprises (B2B), il n’en va pas de même pour les prestations B2C. Dans ce cas, le lieu de prestation sera celui où les transactions sous-jacentes ont lieu.

Comment la TVA à l’ère du numérique modifiera-t-elle le statu quo ?

Selon la Commission européenne, le principal problème de l’économie des plateformes est que le cadre juridique actuel en matière de TVA n’est pas adéquat pour garantir des conditions de concurrence équitables avec les entreprises traditionnelles, en particulier dans les secteurs du transport et de l’hébergement. Les prestations effectuées par les petits fournisseurs sous-jacents via une plateforme ne sont pas taxées et les services d’intermédiation fournis par les plateformes sont taxés différemment selon les États membres. Cela crée des difficultés pour les plateformes, les fournisseurs et les États membres.

L’adoption d’un modèle de fournisseur présumé résoudra ces problèmes en permettant aux plateformes de facturer la TVA sur le service sous-jacent lorsque le fournisseur ne facture pas la TVA. Ce modèle garantit l’égalité de traitement entre les secteurs numérique et traditionnel pour les services d’hébergement de courte durée et de transport de passagers.

En outre, le traitement du service d’intermédiation sera clarifié pour permettre une application uniforme des règles relatives au lieu de prestation et des mesures seront prises pour harmoniser la transmission des informations de la plateforme aux États membres.

En ce qui concerne le calendrier, les règles proposées pour l’économie des plateformes prendront effet en 2025. Il reste donc peu de temps pour apporter toutes les modifications nécessaires à la mise en conformité. Par conséquent, les plateformes doivent commencer à se pencher sur la question le plus tôt possible.

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La Commission européenne a annoncé sa proposition tant attendue de modifications législatives relatives à l’initiative ViDA (TVA à l’ère numérique). Il s’agit de l’un des développements les plus importants de l’histoire de la TVA européenne, qui affecte non seulement les entreprises européennes, mais aussi les entreprises de pays tiers dont les activités commercent avec l’UE.

La proposition nécessite de modifier la directive TVA 2006/112, son règlement d’exécution n° 282/2011 et le règlement (UE) n° 904/2010 relatif à la coopération administrative en matière de lutte contre la fraude dans le domaine de la TVA. Ils couvrent trois domaines distincts :

  1. Obligations de déclaration numérique de la TVA et facturation électronique
  2. Traitement TVA de l’économie de plateforme
  3. Immatriculation unique à la TVA dans l’UE

Cette proposition de modification réglementaire devra encore être officiellement adoptée par le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen dans le cadre des procédures législatives ordinaires avant de pouvoir entrer en vigueur. Dans des questions fiscales comme celles-ci, le processus requiert l’unanimité de tous les États membres.

Ce blog se concentre sur les obligations de déclaration numérique de la TVA et la facturation électronique, tandis que les futures mises à jour de Sovos aborderont les deux autres domaines.

Obligations de déclaration numérique de la TVA et facturation électronique – vue d’ensemble

Les données sur les transactions B2B intra-UE devront être rapportées à une base de données centrale:

Les exigences de déclaration numérique pour les transactions nationales demeureront facultatives :

Des changements seront apportés pour faciliter et harmoniser la facturation électronique :

La « transmission » ne sera pas réglementée :

La Commission européenne a, à ce stade, choisi de ne pas proposer de réglementation concernant le canal de transmission des données déclarées aux autorités fiscales. Cette question est actuellement laissée à la discrétion des États membres.

La raison de cette décision est probablement qu’il s’agit d’une question technique et que la discussion aurait ralenti le processus de publication de cette proposition. La Commission européenne semble également ambiguë quant à savoir si elle souhaite réglementer cela à l’avenir.

À quoi ressemble l’avenir de la TVA à l’ère numérique ?

De nombreux pays prêts à introduire des contrôles continus des transactions (CTC) attendent que les régulateurs de l’UE fournissent une réponse aux règles que chaque État membre devra respecter. Il reste à voir si cette proposition encouragera ces États membres à aller de l’avant avec leurs plans, malgré le statut non définitif de la proposition. Il convient de noter que l’Allemagne a demandé une dérogation à la directive TVA actuelle afin de pouvoir rendre obligatoire la facturation électronique quelques jours seulement avant la date initiale prévue par la Commission pour publier cette proposition, à savoir le 16 novembre 2022.

Parlez à nos fiscalistes pour comprendre comment ces changements proposés affecteront votre entreprise.

Le FEC, qui est déjà au centre de l’activité des vérificateurs, ne doit être remis à l’administration fiscale française qu’en cas de contrôle et sur demande. Au regard de l’évolution de ces contrôles et de l’Administration notamment, tout porte à croire que prochainement le FEC devra être remis à intervalle régulier et donc préalablement à tout contrôle.

Le FEC pour “Fichier d’Ecritures Comptables” est un fichier dématérialisé du journal des écritures comptables de l’entreprise. Remis depuis 2014 par une entreprise à la demande du vérificateur lors d’un contrôle, il doit contenir les données concernant une année comptable (un fichier par exercice vérifié). Il est à remettre au plus tard 15 jours après la réception de l’avis de contrôle et servira au contrôleur tout au long de ses opérations de vérifications.

Remise FEC à l’heure actuelle : des contrôles plus ciblés

La mise en place de cet outil a permis la montée en puissance à l’occasion de la crise sanitaire du contrôle à distance instauré en 2016. Parallèlement et logiquement, on constate une digitalisation croissante des outils de contrôle. Résultat :  des contrôles plus ciblés et plus approfondis, ayant pour objectif de diminuer le nombre de vérifications ne débouchant pas sur un redressement. Un objectif de performance donc qui passe par l’utilisation accrue du data mining.

Le recours au data mining ne cesse de progresser dans les contrôles fiscaux 

Des outils de plus en plus performants : l’exemple de Galaxie

Vers une remise FEC annuelle voire mensuelle

L’exemple du Portugal : l’exportation du FEC rendu obligatoire

Le FEC n’est pas une création ou une spécialité française

Le “Fichier d’Ecritures Comptables”- est la version française du SAF-T, une norme internationale très flexible au sens où elle n’impose pas de format technique spécifique de fichier, de méthode de présentation (« push » ou sur demande) ni de fréquence… Il n’y a pas deux pays dans lesquels sa mise en œuvre soit identique et tous les pays ne sont pas au même stade dans son déploiement. Mais on peut tirer des enseignements de certaines pratiques au sein de pays plus avancés en la matière.

L’exemple du Portugal

Jusqu’en 2019, le Fichier comptabilité SAF-T était obligatoire au Portugal mais n’était exporté et envoyé aux autorités fiscales que lorsqu’elles en faisaient la demande, dans le cadre d’un contrôle, par exemple et donc dans une démarche similaire à la démarche actuelle en France.

A partir de l’exercice fiscal 2020, la comptabilité de la SAF-T est devenue obligatoire pour le pré-remplissage automatique de la déclaration électronique présentée chaque année pour le respect des obligations comptables, fiscales et statistiques des entreprises au Portugal. Cette interconnexion entre le fichier comptable SAF-T et le remplissage du SIE, rend ainsi obligatoire l’exportation de la comptabilité SAF-T au plus tard le 30 avril de l’année suivant l’exercice en question.

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Digitalisation rime avec optimisation. Cela se confirme avec l’utilisation du FEC dans le contrôle fiscal. Exploitation des informations, corrélation avec d’autres documents…le data mining sert le contrôle fiscal, et le contrôle Urssaf.

Depuis 2014, en cas de contrôle fiscal, un FEC (fichier des écritures comptables) dématérialisé par exercice visé doit être remis au vérificateur dans les 15 jours. Durant cette période, un dialogue peut s’établir sur les modalités de remise du FEC.
Si sa conformité sur la forme et le fond est validée, une première étape importante est franchie. Mais d’autres risques s’ouvrent pour l’entreprise car le FEC constitue pour l’Administration une mine d’informations. D’autant que cette dernière dispose de modes d’intervention et d’outils d’exploration des données qui permettent aux vérificateurs de mener des investigations à la fois approfondies.

 

Contrôle fiscal et FEC : répartition des rôles entre le vérificateur et l’entreprise

Le vérificateur ne peut pas imposer le format, ni le support ni le nombre de FEC :

Le FEC, une mine d’informations sur l’entreprise

Compte tenu des exigences posées par le Livre des Procédures fiscales, le FEC est un outil central du contrôle fiscal informatisé et ce quelque soit le type de contrôle, sur place ou à distance. En effet, il recense pour chaque exercice contrôlé l’ensemble des écritures validées de l’exercice de la comptabilité générale (y compris les écritures d’a-nouveaux), mais aussi les écritures détaillées des modules auxiliaires centralisés et les écritures d’inventaire. En conséquence, une fois le risque de non-conformité formelle exclut, s’ouvre un nouveau champs : celui de la détection d’anomalies, voire de fraudes. Or, l’Administration n’a recours au data mining pour mieux cibler et renforcer ses contrôles. Le data mining permet d’exploiter des données sans limite de volume, de les analyser et d’établir des corrélations entre elles.

Une exploitation en profondeur et en largeur du FEC

En s’appuyant sur ces technologies d’exploration des données, les vérificateurs peuvent certes contrôler le format du FEC, mais aussi la cohérence des enregistrements comptables et la sincérité de la comptabilité.

Pour contrôler le FEC, l’Administration dispose de son propre logiciel de datamining, Alto 2, grâce auquel le vérificateur réalise des traitements informatiques afin de détecter anomalies et fraudes. Il peut ainsi trier, filtrer, effectuer des classements et des calculs sur l’ensemble des données du FEC et lancer des requêtes spécifiques dans le fichier. Il peut donc effectuer des requêtes spécifiques concernant la TVA ou classer les informations par taux de TVA et par suite faire une recherche de cohérence avec la liasse fiscale. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres…

A noter : le vérificateur dispose d’un délai de 6 mois pour transmettre ses conclusions à l’organisation contrôlée.

Le contrôle fiscal mais aussi le contrôle Urssaf

On associe le plus souvent FEC et contrôle fiscal ; mais ce dernier peut aussi être utilisée par l’Administration en cas de contrôle URSSAF. Les Urssaf utilisent le FEC, en effectuant des demandes sur la base de mots ciblés à connotation sociale. Elles peuvent donc repérer des sommes, avantages ou indemnités qui n’apparaissent pas nécessairement sur les bulletins de salaire et/ou dans les DSN… Et si l’entreprise ne fournis pas de justificatifs, des redressements sont forts possibles.

Contrôle fiscal : ne pas sous-estimer le risque de non-conformité du FEC

Forme, structure, qualité, cohérence : la conformité fiscale du FEC doit être entendue au sens large pour une pleine maitrise des risques mais aussi pour permettre à l’entreprise de mieux se connaitre tant dans son organisation que dans son potentiel. C’est pourquoi disposer d’un outil et d’un accompagnement optimal est essentiel.

Besoin d’aide avec le FEC ? Passez à l’action et contactez nos experts fiscaux dès aujourd’hui pour obtenir des conseils comment aborder le FEC.

Le FEC, tel qu’il doit être remis en cas de contrôle informatisé de comptabilité de l’entreprise, est un fichier dématérialisé, une copie d’un journal comptable composé de toutes les écritures comptables de l’entreprise sur la durée d’un exercice. L’Administration a posé de nombreuses normes techniques, structurelles, qualitatives. Décryptage.

Constitué des écritures comptables après opérations d’inventaire, le contenu et les spécificités du FEC doivent être conformes aux nombreuses exigences de l’Administration qui portent sur le format, l’organisation, le codage, le nom, le contenu ou encore la chronologie.

Les normes que le FEC doit respecter

La règle à retenir est que tout FEC remis lors d’un contrôle fiscal doit répondre aux normes énoncées par l’article A.47 A-1 du Livre des procédures fiscales, et en premier lieu aux normes techniques. Sur le format de la copie à remettre au vérificateur, l’entreprise a le choix entre :

Outre le format, les normes imposent que le FEC soit organisé en lignes et en colonnes et précisent aussi, par exemple, le type de séparation des informations. Ainsi le logiciel de la DGFIP ne prend pas en compte un point-virgule comme séparateur de colonnes, seules un caractère tabulation ou pipe est reconnu comme tel.

Le codage des informations tient une place importance dans l’article A.47 A-1 précité qui précise les formats de caractères, les formats de dates etc. C’est un autre point sur lequel l’entreprise doit être vigilante : certains logiciels comptables utilisent des dates à l’anglo-saxonne (ainsi les mois et jour y sont inversés), qui ne sont pas recevables par le logiciel de l’administration fiscale française.

Autre point technique : le nom du fichier doit respecter le format SIRENFECAAAAMMJJ :  AAAAJJMM correspondant à la date de clôture de l’exercice comptable.

Tout écart vis-à-vis de ces normes techniques est susceptible de remettre en cause la recevabilité du fichier et l’entreprise s’expose alors à des sanctions.

Le FEC : un contenu impératif

Le FEC remis au vérificateur doit contenir l’ensemble des données comptables et des écritures retracées dans tous les journaux comptables au titre d’un exercice (un fichier par exercice). Les écritures y figurant doivent être classées par ordre chronologique de validation.

Sont concernées les écritures après opérations d’inventaire, hors écritures de centralisation et hors écritures de solde des comptes de charges et de produits. S’y ajoutent les écritures de reprise des soldes de l’exercice antérieur.

Chaque écriture doit reprendre l’ensemble des données comptables figurant dans le système informatisé de l’entreprise, les 18 premières informations devant obligatoirement correspondre, dans l’ordre, aux informations suivantes :

A noter : cette liste et son ordre impératif est valable pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés ; il existe quelques différences pour les contribuables soumis à l’impôt sur le revenu (cf. l’article A.47 A-1 du Livre des procédures fiscales).

Outre les normes et le contenu, la qualité des écritures comptables figurant dans le FEC, notamment la cohérence des données, importe évidemment.

Dernier point de vigilance : la procédure d’extraction du FEC depuis le logiciel comptable ou ERP utilisé (solution qui doit proposer une attestation de conformité FEC), des anomalies de paramétrages pouvant générer une non-conformité du fichier remis.

Tester le FEC pour s’assurer de sa conformité

Au regard de la diversité des normes techniques, structurelles et qualitatives à respecter, l’entreprise a tout intérêt à s’assurer de la conformité de son FEC avant sa remise à l’Administration. D’autant que cette remise doit avoir lieu dans les 15 jours suivant le début du contrôle.

Pour la partie technique liée aux exigences de l’Administration, la DGFIP a mis à disposition un logiciel, en téléchargement libre, Test Compta Demat. Cet outil vérifie la validité de la structure du fichier de l’entreprise et lui précise notamment les points d’anomalies détectées. L’entreprise est alors en mesure de mettre aux normes son fichier des écritures comptables en vue d’un éventuel contrôle.

En dehors de cette dimension technique, demeurent les autres sources de non-conformité : mauvais paramétrage du logiciel comptable, anomalies ou incohérences comptables, erreur de saisie, spécificités de l’entreprise. D’où la nécessité pour toute entreprise de s’assurer qu’elle est bien accompagnée sur le sujet du FEC, une exigence que l’on retrouve dans bon nombre de pays mais avec quelques variations.

 

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Obligatoire en France depuis le 1er janvier 2014, le FEC ou fichier des écritures comptables est à présenter par l’entreprise lors d’un contrôle fiscal. Que doit contenir le FEC ? Quel doit être son format ? Quand le remettre ? Voici des éléments pratiques pour cerner cette obligation et s’y conformer.

Depuis le 1er janvier 2014, tout contribuable qui tient sa comptabilité au moyen de systèmes informatisés doit la présenter à l’administration fiscale sous forme de fichiers dématérialisés en cas de contrôle. C’est le fameux FEC, ou fichier des écritures comptables.

Qui est concerné par le fichier des écritures comptables (FEC) ?

Le critère non opérant – que l’entreprise soit soumise à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC, des BNC ou des BA, est sans conséquence. Seuls les micro-entreprises et certaines sociétés civiles immobilières sont dispensées de tenir (et donc de présenter) un FEC.

Les conditions cumulatives – la règle veut que les entreprises doivent remettre ce fichier des écritures comptables en cas de contrôle de comptabilité informatisée. Il y a donc trois conditions requises pour qu’une entreprise soit soumise à cette obligation de remise et donc de production d’un FEC :

A noter que des règles spécifiques s’appliquent pour les succursales : succursales étrangères d’une entreprise française et succursales françaises d’entreprises étrangères.

Que contient le fichier des écriture

Le FEC est un fichier dématérialisé de type “plat”, ou XML, dont le contenu et les spécificités sont définis par l’article A- 47 A I du Livre des Procédures Fiscales.

Il correspond à un journal comptable composé de toutes les écritures comptables de l’entreprise sur la durée d’un exercice. Il est constitué des écritures après opérations d’inventaire.

Les écritures y figurant doivent être classées par ordre chronologique et chaque écriture doit reprendre l’ensemble des données comptables présentes dans le système informatisé de l’entreprise. Les 18 premières informations doivent obligatoirement correspondre, dans l’ordre, aux informations suivantes :

  1. Code journal de l’écriture comptable
  2. Libellé journal de l’écriture comptable
  3. Numéro sur une séquence continue de l’écriture comptable
  4. Date de comptabilisation de l’écriture comptable
  5. Numéro de compte
  6. Libellé de compte
  7. Numéro de compte auxiliaire (à blanc si non utilisé)
  8. Libellé de compte auxiliaire (à blanc si non utilisé)
  9. Référence de la pièce justificative
  10. Date de la pièce justificative
  11. Libellé de l’écriture comptable (identification littérale du motif de l’écriture comptable)
  12. Montant au débit
  13. Montant au crédit
  14. Lettrage de l’écriture comptable (à blanc si non utilisé)
  15. Date de lettrage (à blanc si non utilisé)
  16. Date de validation de l’écriture comptable
  17. Montant en devise (à blanc si non utilisé)
  18. Identifiant de la devise (à blanc si non utilisé)

Rappel : l’entreprise doit constituer un fichier unique par exercice.

Quand remettre le fichier d’écritures ?

Lors d’un contrôle fiscal : le contribuable doit alors présenter ses documents comptables en remettant à l’Administration une copie des fichiers des écritures comptables (FEC) sous forme dématérialisée, dès le début des opérations (sur le risque de contrôle fiscal, lire ici).
Cette copie porte sur l’ensemble des écritures des journaux comptables au titre de chaque exercice visé dans l’avis de vérification (rappel : un fichier par exercice est nécessaire). C’est-à-dire les trois derniers exercices clos, en l’absence d’exercices déficitaires, ainsi qu’au titre de l’exercice en cours jusqu’au mois visé par l’avis de vérification, en matière de contrôle de taxes ou impôts autres que l’impôt sur les sociétés.

Les sanctions en l’absence de fichier des écritures comptables conforme

Le défaut de présentation du fichier d’écritures comptables ou son absence de conformité au regard des normes précisées par le Livre des procédures fiscales entraîne possiblement le rejet de la comptabilité, des amendes ou une évaluation d’office en cas d’opposition au contrôle.

Utilité du FEC pour l’Administration et les entreprises

Bien évidemment, le FEC est particulièrement utile à l’Administration lors de contrôle fiscal pour procéder aux opérations des vérifications, d’où les règles strictes en matière de contenu et de forme. De plus, les vérificateurs n’ont plus besoin de se rendre physiquement dans les entreprises pour récupérer et examiner les données.
Etablir un FEC permet à l’entreprise de se conformer à son obligation mais aussi de réaliser des analyses plus poussées sur les données dont elle dispose afin d’améliorer les pratiques comptables, de cerner au mieux son organisation comptable et notamment les comptes de ses filiales ou encore dans le cadre d’un projet d’acquisition d’affiner sa connaissance d’une société cible. C’est donc un exercice indispensable et très exigeant. La norme FEC est d’ailleurs adoptée dans beaucoup de pays européens.

Besoin d’aide avec le FEC ? Passez à l’action et contactez nos experts fiscaux dès aujourd’hui pour obtenir des conseils comment aborder le FEC.

Ce n’est peut-être pas tout à fait ce téléphone rouge qui sonne, mais rassurez-vous, la direction est actuellement aux prises avec un problème grave, et ils cherchent à le résoudre pour eux.

Il y a deux choses qui rendent les conseils d’administration et les cadres supérieurs nerveux par-dessus tout. Risques susceptibles d’avoir une incidence sur le résultat net et la réputation de l’entreprise ou de la marque. Ce problème actuel peut faire les deux et rapidement s’il n’est pas traité en temps opportun.

Je parle des mandats fiscaux du gouvernement.

Maintenant, vous vous demandez peut-être, les mandats gouvernementaux n’ont-ils pas été là depuis des décennies? Pourquoi cette urgence maintenant? Oui, ils existent depuis longtemps, mais ils n’ont jamais existé sous leur forme actuelle ou n’ont jamais eu la capacité d’avoir un impact sur vos opérations aussi rapidement.

Permettez-moi de m’expliquer. Dans le passé, les organisations du monde entier étaient tenues de déclarer les transactions après coup et de payer les montants qu’elles étaient légalement tenues de payer. S’ils ne le faisaient pas, le gouvernement pourrait les vérifier quelques mois ou quelques années plus tard et imposer une pénalité si les choses étaient jugées irrecevables. Dans l’ensemble, il s’agissait d’un inconvénient mineur pour les entreprises et non d’un véritable moyen de dissuasion pour avoir des processus défectueux ou de la négligence.

Tout cela a commencé à changer il y a quelques années, lorsque les gouvernements ont commencé à examiner un écart fiscal qui se creusait sans solutions faciles pour le réduire. Vous pensez que j’exagère ? Selon le rapport 2021 de la Commission européenne sur les problèmes d’écart de TVA, rien qu’en 2019, les pays de l’UE ont perdu 134 milliards d’euros de recettes de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui leur sont légalement dues par les entreprises.

Ce fut un signal d’alarme pour tous les pays qui utilisent le système de taxation de la TVA partout dans le monde. Non seulement ils perdaient des revenus indispensables, mais le problème s’aggravait. Quelque chose devait être fait et fait rapidement, sinon ils ne seraient pas en mesure de financer des programmes vitaux dans leur pays.

Avance rapide jusqu’à aujourd’hui. Les pays se sont penchés sérieusement sur le problème et ont décidé que la technologie était la réponse. Ils ont investi massivement dans la numérisation et ont non seulement mis leurs capacités au même niveau que les entreprises, mais dans de nombreux cas, probablement pour la première fois dans l’histoire, ont dépassé les capacités de l’industrie privée à surveiller et à rendre compte des transactions financières.

Aujourd’hui, il n’y a plus de rapports après coup. Les gouvernements se sont installés directement dans votre pile de données et examinent les transactions en temps réel. Et avec la surveillance en temps réel est venue l’application en temps réel. Si vous ne déclarez pas les informations de la manière prescrite par le gouvernement, vous pouvez vous attendre à une action rapide allant d’amendes coûteuses jusqu’à la révocation de votre licence commerciale dans ce pays. Les deux seraient des coups dévastateurs pour les perspectives financières et la réputation de votre entreprise.

C’est pourquoi il est si urgent d’impliquer l’informatique et d’avoir une stratégie pour résoudre le problème à l’échelle mondiale. Les choses ne feront que se compliquer et la capacité d’adapter les systèmes pour répondre aux mandats fiscaux changeants dans tous les endroits où vous faites des affaires est devenue une priorité absolue pour les entreprises.

C’est un nouveau monde en ce qui concerne la TVA et c’est beaucoup à accepter. S’il s’agit d’une nouvelle information pour vous ou si vous êtes en train d’accepter son incidence sur votre organisation, je vous encourage à vous rappeler et à partager les cinq choses suivantes avec vos collègues :

1. Le gouvernement est dans vos données

La déclaration fiscale en temps réel devient la nouvelle norme pour les entreprises du monde entier. Les gouvernements ne se contentent plus de recevoir des données après coup et exigent maintenant une présence permanente dans votre pile de données.

2. Les mandats gouvernementaux en matière de données enlèvent le contrôle aux entreprises

Avec la facturation électronique imposée par le gouvernement qui prend d’assaut le monde, les entreprises ont peu de temps pour se préparer à ce changement. Pour demeurer opérationnelle et se conformer à ces mandats, les TI doivent créer une stratégie pour s’assurer qu’elles respectent les obligations du mandat tout en respectant les paramètres des plans et des budgets à long terme.

3. Les mandats en matière de données évoluent et évoluent rapidement

Alors que les gouvernements s’orientent rapidement vers la mise en œuvre obligatoire de la facturation électronique, les organisations sont maintenant confrontées à une fenêtre extrêmement courte pour mettre à jour leurs codes fiscaux et leurs mandats. Pour les services informatiques, la supervision et l’exécution de ces changements deviendront l’une de leurs principales priorités.

4. Les mandats en matière de données manquent de cohérence d’un pays à l’autre

Pour les organisations internationales, se tenir au courant des nouveaux processus, technologies et réglementations sont tous des éléments essentiels à la réussite d’une entreprise. Cependant, les différentes approches adoptées par chaque organisme de réglementation causent beaucoup d’incertitude pour les entreprises. Le défi pour l’informatique est de créer l’infrastructure qui permet à l’entreprise de répondre aux mandats individuels de l’autorité de réglementation de chaque pays, tout en s’intégrant les uns aux autres pour fournir un tableau de bord mondial en temps réel de l’état de conformité de l’organisation.

5. Les gouvernements ont accru la sévérité et la rapidité de l’application de la loi

Les autorités fiscales deviennent plus agressives que jamais pour combler les écarts fiscaux. Grâce à l’utilisation d’outils et de processus numériques, les gouvernements peuvent rapidement accélérer la conformité et suivre efficacement la fraude fiscale. Dans le monde numérique d’aujourd’hui, les sanctions peuvent être plus rapides et plus sévères que par le passé. Le service informatique doit s’assurer que les données transactionnelles sont présentées aux autorités réglementaires dans le format et le délai qu’elles exigent.

J’espère que cette information vous donnera des éléments à prendre en compte lorsque vous travaillerez sur les réalités changeantes des mandats fiscaux mondiaux.

Passez à l’action

Après avoir lu ceci, si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter nos experts.

Imaginez ce scénario.

Votre partenaire commercial modifie les règles qui vous concernent en cours de route et votre capacité à faire affaire avec lui dépend désormais de la modification de l’ensemble de votre structure hiérarchique pour répondre à ses nouvelles exigences.

Oh oui, je devrais également mentionner que le délai pour répondre à ces demandes est extrêmement serré et si vous ne le faites pas, vous pouvez oublier de faire des affaires dans leur région jusqu’à ce que vous fassiez les choses correctement. Et si, à tout moment, vous ne respectez pas ces normes, ils peuvent vous infliger une amende ou vous fermer.

Cela semble tiré par les cheveux? Ce n’est pas le cas. C’est exactement ce qui se joue sur les principaux marchés économiques, du Brésil à l’Italie et dans certaines parties de l’Asie et de l’Afrique. Vous voyez, les gouvernements ont rattrapé les entreprises en matière de technologie et, à bien des égards, ils les ont dépassées en matière de numérisation.

Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Cela signifie que les gouvernements ont maintenant adopté une approche plus proactive pour examiner les transactions financières et exigent des rapports en temps réel. Dans ce cadre, ils ont mis en œuvre une application en temps réel pour s’assurer qu’elle répond aux spécifications prescrites appropriées. Pour ce faire, ils ont pris résidence permanente au sein de votre pile de données. Et ne vous y trompez pas, quand il s’agit de facturation électronique, ce sont eux qui mènent la danse.

Un peu de contexte.

Les gouvernements du monde entier mettent en œuvre la facturation électronique obligatoire pour sa capacité à faciliter la conformité et à suivre la fraude rapidement et efficacement. Les rapports après coup, qui étaient la norme jusqu’à présent, étaient plus difficiles à appliquer et nécessitaient des audits longs et coûteux pour récupérer ce qui était légitimement dû. De nombreuses organisations n’ont pas pris les pénalités au sérieux et ont simplement mis de l’argent de côté pour faire face à ces inconvénients au fur et à mesure qu’ils se présentaient.

Cette approche a donné lieu à un écart fiscal qui ne cesse de croître. En 2019, l’écart de TVA des 28 États membres de l’Union européenne s’élevait à plus de 134,4 milliards d’euros pour l’ensemble des États membres. Cela était devenu insoutenable et inacceptable pour de nombreux gouvernements et, par conséquent, une nouvelle technologie axée sur la numérisation a été mise au point pour garantir que toutes les recettes légalement dues soient recouvrées en temps opportun et intégralement. Le non-respect entraînerait des mesures d’application de la loi plus rapides et plus efficaces.

Cette tendance s’accentue rapidement, les pays du monde entier adoptant de nouveaux mandats et de nouvelles méthodologies pour suivre et appliquer les règles. Au cours des cinq prochaines années, presque tous les pays qui utilisent le système fiscal de TVA devraient mettre à jour leurs systèmes dans une certaine mesure.

Ne vous y trompez pas. En raison de la demande d’informations en temps réel, il s’agit d’un problème informatique et non d’un problème fiscal. Pour les multinationales qui font des affaires dans des dizaines de pays, il pourrait y avoir des moments douloureux en cours de route si elles ne planifient pas tôt et n’élaborent pas une stratégie solide pour chacun des sites dans lesquels elles exercent leurs activités.

Voici mes conseils pour respecter les mandats gouvernementaux et assurer la continuité des opérations. 

Le service informatique devrait se concentrer sur l’objectif final : mettre en œuvre une approche centralisée de la gestion de ces lois sur la facturation électronique mandatées par le gouvernement afin de garantir une approche cohérente à l’échelle mondiale de tous les dépôts numériques. Je ne saurais trop insister sur l’importance des synergies de mise en œuvre à mesure que les besoins augmentent et s’étendent. Cela ne fera que devenir plus complexe avec le temps.

Et peut-être plus important encore, n’ayez pas peur de demander de l’aide. Ce sont des choses compliquées qui changent de jour en jour. Ce n’est ni le moment ni le problème d’essayer de le faire seul.

Agir 

Contactez nos experts pour plus d’aide et d’informations.

Partie IV de V – Ryan Ostilly, vice-président de la stratégie produit et GTM EMEA & APAC, Sovos

Cliquez ici pour lire la partie III de la série.  

Les lois sur la facturation électronique imposées par le gouvernement font leur chemin dans presque toutes les régions du monde, apportant des mandats et des attentes plus stricts aux entreprises. Insérés dans tous les aspects de vos opérations, les gouvernements sont maintenant une influence omniprésente dans votre pile de données en examinant chaque transaction en temps réel lorsqu’elle traverse votre réseau. La surveillance en temps réel a également permis une application en temps réel qui peut varier en gravité allant d’amendes importantes à la fermeture complète de votre entreprise. Tout cela a créé une nouvelle réalité pour les responsables informatiques qui ont besoin d’une stratégie pour faire face à ces changements globaux. Nous avons demandé à notre vice-président de la stratégie produit et GTM, Ryan Ostilly, de nous donner son avis sur la façon dont cela affectera les services informatiques et sur la meilleure façon de se préparer.

Q : Avec les autorités gouvernementales désormais dans les données des entreprises et exigeant des rapports réels ou quasi réels, quel impact cela aura-t-il sur les services informatiques ?

RO: Les équipes informatiques devront travailler dur pour s’assurer que leurs principaux systèmes fiscaux financiers et transactionnels ont la capacité accrue d’extraire, de transformer, de transférer et de consommer des données en temps réel avec toutes les juridictions fiscales de leur empreinte mondiale, conformément à une myriade d’exigences juridiques et procédurales en constante évolution. Avec l’accélération du rythme des perturbations, les gouvernements réécrivent les règles sur le contrôle et l’engagement des contribuables, forçant la connexion directe et l’intimité avec les données elles-mêmes.

Je crains que, dans un nombre croissant de cas, les propriétaires des données ne soient des services fonctionnels. Le service des TI devra faire évoluer son rôle dans cette relation, considérant le gouvernement comme un partenaire commercial essentiel – un partenaire avec lequel il doit toujours être connecté, continu et complet.

Q : Pour respecter les mandats gouvernementaux et s’assurer que les opérations se poursuivent sans interruption, quelles priorités les TI doivent-elles prioriser ? Quelle approche recommanderiez-vous?

RO: En cette ère moderne de transformation fiscale initiée par le gouvernement, le service informatique qui réussit poursuivra une stratégie proactive qui priorise un cadre connecté, continu et complet pour les mandats gouvernementaux et les contrôles continus des transactions (CTC). Ces trois principes sont les suivants :

Connecté – Concevez une stratégie d’intégration et de fournisseur simplifiée. Réduisez l’exposition aux intégrations multiples et aux projets lourds lors de l’adoption de nouvelles juridictions ou de la mise en œuvre de changements.

Continu – Collaborez régulièrement avec des experts réglementaires et juridiques. Passez en revue les mandats à venir et évaluez l’impact sur vos besoins opérationnels actuels et futurs.

Complet – Pensez au-delà des aspects techniques et des schémas. Associez-vous à des experts en fiscalité lors de la traduction et de la validation des exigences du mandat, car ces résultats définiront la situation financière et fiscale de votre entreprise auprès des autorités fiscales en temps réel.

Beaucoup de choses ont changé dans le monde de la facturation électronique mandatée par le gouvernement. Les investissements continus des autorités gouvernementales dans la technologie ont mis les régulateurs dans la position d’exiger une plus grande transparence ainsi que des rapports plus détaillés et en temps réel. Pour répondre à ces demandes, les entreprises se tournent vers leurs organisations informatiques. La bonne nouvelle est que vous n’avez pas besoin de faire cavalier seul. Sovos possède l’expertise pour vous guider à travers cette évolution mondiale basée sur notre expérience de travail avec de nombreuses grandes marques mondiales.

Passez à l’action

Besoin d’aide pour suivre les mandats mondiaux? Contactez l’équipe d’experts fiscaux de Sovos.

Partie V de V – Christiaan Van Der Valk, vice-président, stratégie et réglementation, Sovos 

Cliquez ici pour lire la partie IV de la série.  

Les lois sur la facturation électronique imposées par le gouvernement font leur chemin dans presque toutes les régions du monde, apportant des mandats et des attentes plus stricts aux entreprises. Insérés dans tous les aspects de vos opérations, les gouvernements sont maintenant une influence omniprésente dans votre pile de données en examinant chaque transaction en temps réel lorsqu’elle traverse votre réseau. La surveillance en temps réel a également permis une application en temps réel qui peut varier en gravité allant d’amendes importantes à la fermeture complète de votre entreprise. Tout cela a créé une nouvelle réalité pour les responsables informatiques qui ont besoin d’une stratégie pour faire face à ces changements globaux. Nous avons demandé à notre vice-président de la stratégie et de la réglementation, Christiaan Van Der Valk, de nous donner son avis sur la façon dont cela affectera les services informatiques et sur la meilleure façon de se préparer.

Q : Avec les autorités gouvernementales désormais dans les données des entreprises et exigeant des rapports réels ou quasi réels, quel impact cela aura-t-il sur les services informatiques ?

CV: La numérisation de la TVA et d’autres taxes élargit considérablement la portée des systèmes financiers et transactionnels qui doivent répondre à des exigences gouvernementales spécifiques et en constante évolution. Ce phénomène d’élargissement et de décentralisation de la conformité fiscale dans le paysage des systèmes et des processus d’une entreprise se produit en même temps que davantage de ces applications (pour l’automatisation des comptes fournisseurs, l’EDI, les achats, l’automatisation de la chaîne d’approvisionnement, la gestion des voyages et des dépenses, la commande à l’encaissement, la gestion des communications clients, etc.) sont utilisées sur une base SaaS en mode multi-locataire.

Cela vous oblige à faire le point sur les applications qui peuvent entrer dans le champ d’application des exigences en matière de TVA dans toutes les juridictions concernées, et à examiner les contrats des fournisseurs pour vous assurer de la clarté quant à la responsabilité de la conformité. Les pratiques d’approvisionnement pour l’octroi de licences à ces applications externes peuvent également devoir être revues pour s’assurer que la passation de marchés en matière de conformité fiscale est appropriée dès le départ.

Q : Pour respecter les mandats gouvernementaux et s’assurer que les opérations se poursuivent sans interruption, quelles priorités les TI doivent-elles prioriser ? Quelle approche recommanderiez-vous?

CV: Un facteur clé de succès est la mesure dans laquelle l’informatique et la fiscalité peuvent s’associer pour apporter des changements dans l’organisation. La réponse par défaut aux changements de fiscalité indirecte sera de les considérer comme évolutifs et mieux résolus par les filiales locales. L’introduction des CTC, cependant, est un changement de paradigme et l’une des conséquences est que la résolution de ces défis de manière décentralisée peut nuire au potentiel de transformation numérique d’une entreprise. Les technologies de l’information et la fiscalité doivent travailler en étroite collaboration pour sensibiliser toutes les parties prenantes des entreprises et des pays à l’importance d’une réponse coordonnée et stratégique à ce changement profond. Le rôle des technologues fiscaux qui se spécialisent dans ces défis interdisciplinaires ne peut être sous-estimé.

Beaucoup de choses ont changé dans le monde de la facturation électronique mandatée par le gouvernement. Les investissements continus des autorités gouvernementales dans la technologie ont mis les régulateurs dans la position d’exiger une plus grande transparence ainsi que des rapports plus détaillés et en temps réel. Pour répondre à ces demandes, les entreprises se tournent vers leurs organisations informatiques. La bonne nouvelle est que vous n’avez pas besoin de faire cavalier seul. Sovos possède l’expertise pour vous guider à travers cette évolution mondiale basée sur notre expérience de travail avec de nombreuses grandes marques mondiales.

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Conformité à la TVA pour le commerce électronique

Accès illimité au marché européen

Avec un demi-milliard de consommateurs, le marché européen offre un immense potentiel de croissance pour les entreprises de commerce électronique. Optimisez ce potentiel grâce à un service B2C fluide, rapide et sans frais de TVA imprévus pour les clients.

Le portail de services Sovos Compliance pour le commerce électronique permet d’accéder facilement à tous les régimes simplifiés de déclaration de TVA de l’UE :

Le guichet unique à l’importation (IOSS)

  • Dédouanement facile
  • Collecte de la TVA au moment de la vente
  • Récupération de la TVA sur les biens retournés

Le régime OSS UE

  • Mise en conformité à coût réduit pour le commerce intra-UE
  • Indispensable pour toute personne ayant un chiffre d’affaires intra-UE supérieur à 10 000 euros, et pour toutes les entreprises non européennes détenant des actions dans l’UE
  • Une seule déclaration de TVA pour les biens et services B2C livrés dans le territoire de l’UE

Le régime OSS non-UE

  • Mise en conformité facilitée pour les services numériques provenant de l’extérieur de l’UE
  • Évolution du régime MOSS
  • Aucun intermédiaire n’est nécessaire
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Gardez une longueur d'avance sur les obligations de conformité actuelles et futures.

Surveillez plus de 60 pays pour suivre l'évolution des cadres juridiques et des spécifications.

Simplifiez la gestion des relations avec vos fournisseurs de services de conformité grâce à un unique point de contact mondial.

Assurez-vous que les factures continuent à circuler, afin que votre entreprise et ses chaînes d'approvisionnement fonctionnent sans problème.

Réduisez au minimum la nécessité d'une implication et d'un investissement informatiques ad hoc dans les mises à jour de conformité.

Gagnez du temps, éliminez les mises à jour manuelles qui mobilisent d'importantes ressources et gagnez en précision.

Ne vous souciez plus de l'évolution constante des différents formats et processus des pays.

Réduisez votre coût total de conformité.

Portail de services Sovos Compliance pour le commerce électronique

Services d'intermédiaires IOSS

Contrôles de validation

Des niveaux de service adaptés à votre budget

Services de déclaration

Dépôt des déclarations

Vue du tableau de bord de toutes vos immatriculations et déclarations de TVA

Chargement et mappage des données sécurisés

Accompagnement aux audits par des experts en conformité à la TVA

Service d'intermédiaires au service des entreprises internationales

Dans le cadre du régime IOSS, les entreprises non établies dans l’UE (sauf si elles sont basées et effectuent des livraisons depuis la Norvège) sont tenues de désigner un intermédiaire chargé d’effectuer la déclaration et le paiement de la TVA.

Sovos est conçu pour agir en tant qu’intermédiaire pour le compte de votre entreprise. Nous veillerons à ce que vous profitiez des avantages de la simplification, tout en vous protégeant contre les risques de pénalités et d’exclusion en cas de non-conformité.

Les intermédiaires partagent les responsabilités suivantes :

  • Déclaration et paiement de la TVA dans le cadre de l’IOSS
  • Tenue de registres

Améliorez la qualité de vos données

Le portail des services Sovos Compliance vous permet de garder le contrôle sur vos données de vente. Mappez vos données et utilisez notre outil pour effectuer vos propres contrôles de validation et corriger toute erreur avant que notre équipe d’experts ne finalise la déclaration. Notre solution de conformité à la TVA pour le commerce électronique vous permet d’avoir l’esprit tranquille : vos données sont sécurisées et votre déclaration de TVA (I)OSS est précise et fiable.

Assurez votre conformité et limitez les risques pour votre entreprise

Garantissez votre profil de conformité à la TVA et veillez à ce que vos biens soient livrés en temps voulu à vos clients sans rester bloqués à la frontière. Le portail de services Sovos Compliance s’appuie sur les connaissances et l’expertise approfondies de nos équipes de conseil et services de conformité.

Notre solution vous permet de :

  • Profiter des avantages des dispositifs (I)OSS
  • Bénéficier d’une assistance pour les transactions complexes : entrepôts, magasins et services B2B multi-pays
  • Faire appel à un seul prestataire pour vos déclarations périodiques et pour les suivre en temps réel
  • Simplifier vos processus
  • Réduire les risques liés à la gestion manuelle de la conformité à la TVA
SERVICES GÉRÉS

Services managés de TVA basés sur la technologie

La combinaison d’expertise humaine et de logiciels allège votre charge de travail de mise en conformité de la TVA et limite les risques où que vous opériez aujourd’hui, tout en vous permettant de gérer avec souplesse les exigences en matière de TVA des marchés que vous envisagez de conquérir demain.

Partie III de V – Eric Lefebvre, directeur de la technologie, Sovos 

Cliquez ici pour lire la partie II de la série.

Les lois sur la facturation électronique imposées par le gouvernement font leur chemin dans presque toutes les régions du monde, apportant des mandats et des attentes plus stricts aux entreprises. Insérés dans tous les aspects de vos opérations, les gouvernements sont maintenant une influence omniprésente dans votre pile de données en examinant chaque transaction en temps réel lorsqu’elle traverse votre réseau. La surveillance en temps réel a également permis une application en temps réel qui peut varier en gravité allant d’amendes importantes à la fermeture complète de votre entreprise. Tout cela a créé une nouvelle réalité pour les responsables informatiques qui ont besoin d’une stratégie pour faire face à ces changements globaux. Nous avons demandé à notre directeur de la technologie, Eric Lefebvre, de nous donner son avis sur la façon dont cela affectera les services informatiques et sur la meilleure façon de s’y préparer.

Q : Avec les autorités gouvernementales désormais dans les données des entreprises et exigeant des rapports réels ou quasi réels, quel impact cela aura-t-il sur les services informatiques ?

EL: La centralisation est la clé, mais il y a un processus qui doit être suivi pour s’exécuter correctement. Au départ, la centralisation doit commencer par les processus métier, les pratiques, les outils et la normalisation des technologies push/pull de données dans l’ensemble de l’organisation. Ensuite, le service informatique doit prendre en compte les données en fonction des besoins basés sur les SLA. En commençant par :

Données de livraison :

Une fois que cela a été consolidé, le service informatique peut alors se concentrer sur les données opérationnelles, qui contiennent :

Les services informatiques doivent se concentrer sur la disponibilité des données en ajoutant plusieurs sources répliquées de ces données. L’emplacement des données est un autre besoin critique motivé par des mandats qui se déplacent principalement vers la conservation des données locales, comme nous le voyons dans des pays tels que l’Arabie saoudite et de nombreux autres pays d’Asie de l’Est. Les services informatiques doivent s’assurer que des magasins de données satellitaires peuvent être fournis, ce qui est essentiel pour les pays dotés de ces spécifications. La centralisation des processus et des outils de livraison des données est la première étape. Pour la deuxième étape, les données doivent être divisées, en s’éloignant du stockage des données pendant des années dans un seul magasin de données, ce qui rend impossible leur déplacement/réplication et leur mise à disposition.

Q : Pour respecter les mandats gouvernementaux et s’assurer que les opérations se poursuivent sans interruption, quelles priorités les TI doivent-elles prioriser ? Quelle approche recommanderiez-vous?

EL: Au fur et à mesure que les organisations adoptent une approche centralisée, elles doivent être conscientes que le rayon de souffle de la « défaillance » affecte plus d’un pays. Pour lutter contre cela, les organisations informatiques doivent avoir des procédures et des plans solides en place qui aident à la fois à éviter ces situations et à limiter rapidement les dommages en cas de problème. Je considère qu’il s’agit de trois domaines d’intervention distincts :

Procédures de contrôle des modifications. Renforcez les contrôles d’impact non seulement pour les modifications de code ou les mises à jour opérationnelles, mais incluez également les modifications réglementaires et les modifications de configuration.
Procédures d’essai. Éloignez-vous des tests de portée régionale et intégrez des tests synthétiques globaux de bout en bout, du service de périphérie à tous les serveurs backend et inversement.
Gestion des incidents. Passez de la surveillance backend à une vue centralisée de la surveillance et des pannes à volet unique, prise en charge par un centre d’opérations global dans un modèle de type Suivre le soleil.

Beaucoup de choses ont changé dans le monde de la facturation électronique mandatée par le gouvernement. Les investissements continus des autorités gouvernementales dans la technologie ont mis les régulateurs dans la position d’exiger une plus grande transparence ainsi que des rapports plus détaillés et en temps réel. Pour répondre à ces demandes, les entreprises se tournent vers leurs organisations informatiques. La bonne nouvelle est que vous n’avez pas besoin de faire cavalier seul. Sovos possède l’expertise pour vous guider à travers cette évolution mondiale basée sur notre expérience de travail avec de nombreuses grandes marques mondiales.

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Partie II de V – Oscar Caicedo, vice-président de la gestion des produits pour VAT Americas, Sovos

Cliquez ici pour lire la première partie de la série. 

Les lois sur la facturation électronique imposées par le gouvernement font leur chemin dans presque toutes les régions du monde, apportant des mandats et des attentes plus stricts aux entreprises. Insérés dans tous les aspects de vos opérations, les gouvernements sont maintenant une influence omniprésente dans votre pile de données en examinant chaque transaction en temps réel lorsqu’elle traverse votre réseau. La surveillance en temps réel a également permis une application en temps réel qui peut varier en gravité allant d’amendes importantes à la fermeture complète de votre entreprise. Tout cela a créé une nouvelle réalité pour les responsables informatiques qui ont besoin d’une stratégie pour faire face à ces changements globaux. Nous avons demandé à notre vice-président de la gestion des produits pour la TVA, Oscar Caicedo, de nous donner son avis sur la manière dont cela affectera les services informatiques et sur la meilleure façon de se préparer. 

Q : Avec les autorités gouvernementales désormais dans les données des entreprises et exigeant des rapports réels ou quasi réels, quel impact cela aura-t-il sur les services informatiques ? 

OC : Pour moi, cela se divise en quatre catégories distinctes : 1. Architecture des processus opérationnels – À mesure que les entités de réglementation deviennent plus avancées, il est important d’examiner le processus opérationnel fonctionnel global, et pas seulement le mécanisme technique de production de rapports. De nombreux processus opérationnels ont été solidifiés bien avant que les capacités actuelles ne soient facilement disponibles. Il est important de revoir le processus d’affaires pour être en mesure de déterminer la meilleure voie technique à suivre.

2. Source de vérité – Avec l’environnement complexe dans lequel les services informatiques doivent naviguer, vous devez redéfinir les attentes en matière de source de vérité des données / processus. Les écosystèmes de systèmes back-end n’ont pas été conçus en tenant compte des besoins actuels en matière de conformité et de réglementation. Dans les marchés matures, où les gouvernements continuent de développer leurs capacités techniques, il est essentiel d’avoir une stratégie claire pour se protéger contre les risques liés à la source de vérité. Sinon, les organismes de réglementation locaux ont tendance à devenir la source ultime de vérité.

3. Agrégation/rapprochement des données – Un manque de clarté sur la source de vérité pour chaque processus opérationnel fonctionnel peut entraîner des risques majeurs. L’enregistrement des données en temps réel auprès des régulateurs locaux a été le défi initial. Le défi actuel consiste à s’assurer que tous les systèmes impliqués sont synchronisés et toujours parfaitement harmonisés. Les services informatiques doivent reconnaître qu’il est désormais indispensable de naviguer dans l’environnement actuel.

4. Données de référence – Les données dans les systèmes back-end étaient déjà suffisamment compliquées pour être prises en charge de manière centralisée. Une fois que les besoins réglementaires en temps réel ont été introduits, le problème des données est devenu exponentiellement plus important. Les structures de données, les bibliothèques de données et les programmes d’extraction sont tous des tentatives pour résoudre le problème, mais normalement ces tentatives échouent en raison de lacunes dans la compréhension de ce qui est obligatoire et facultatif. Des directives claires sur les besoins locaux sont essentielles avant de décider d’une stratégie technique.

Q : Pour respecter les mandats gouvernementaux et s’assurer que les opérations se poursuivent sans interruption, quelles priorités les TI doivent-elles prioriser ? Quelle approche recommanderiez-vous?  

OC: Je donnerais la priorité à une compréhension réglementaire claire des marchés / zones géographiques dans lesquels vous opérez. Cela semble évident, mais ce n’est pas toujours le cas. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent du temps, lorsque je parle à une grande organisation multinationale, ils ne sont pas clairs sur les besoins du marché local. Les efforts de centralisation ou d’adoption d’une approche cohérente échouent parce que les principaux décideurs informatiques n’ont pas compris la réglementation.

En outre, vous devez vous concentrer sur les processus métier et les exigences en matière de données pour les rendre efficaces et résoudre le problème de bout en bout. Le défi ne s’arrête pas à l’enregistrement des données. Le problème se termine lorsque vous disposez de la visibilité, de la maintenance, du soutien, de la réconciliation et des renseignements nécessaires pour être parfaitement préparé.

Ne prenez pas de risques. L’environnement réglementaire est très dynamique, il est donc important d’assurer le test approprié de tous les scénarios d’affaires nécessaires à l’exploitation. L’absence de scripts de test clairs peut entraîner des surprises dans les environnements de production, ce qui peut avoir des implications importantes pour l’opération.

Enfin, consolidez autant que possible. Cela signifie simplifier les points de terminaison, les protocoles de communication, les structures de données, etc. Cela permettra de gérer plus efficacement les processus prescrits dans les différentes administrations.

Beaucoup de choses ont changé dans le monde de la facturation électronique mandatée par le gouvernement. Les investissements continus des autorités gouvernementales dans la technologie ont mis les régulateurs dans la position d’exiger une plus grande transparence ainsi que des rapports plus détaillés et en temps réel. Pour répondre à ces demandes, les entreprises se tournent vers leurs organisations informatiques. La bonne nouvelle est que vous n’avez pas besoin de faire cavalier seul. Sovos possède l’expertise pour vous guider à travers cette évolution mondiale basée sur notre expérience de travail avec de nombreuses grandes marques mondiales.

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Partie I de V – Steve Sprague, directeur commercial, Sovos 

Les lois sur la facturation électronique imposées par le gouvernement font leur chemin dans presque toutes les régions du monde, apportant des mandats et des attentes plus stricts aux entreprises. Insérés dans tous les aspects de vos opérations, les gouvernements sont maintenant une influence omniprésente dans votre pile de données en examinant chaque transaction en temps réel lorsqu’elle traverse votre réseau. La surveillance en temps réel a également permis une application en temps réel qui peut varier en gravité allant d’amendes importantes à la fermeture complète de votre entreprise. Tout cela a créé une nouvelle réalité pour les responsables informatiques qui ont besoin d’une stratégie pour faire face à ces changements globaux. Nous avons demandé à notre directeur de la stratégie, Steve Sprague, de nous donner son avis sur la façon dont cela affectera les services informatiques et sur la meilleure façon de s’y préparer.

Q : Avec les autorités gouvernementales désormais dans les données des entreprises et exigeant des rapports réels ou quasi réels, quel impact cela aura-t-il sur les services informatiques ?

ß: Les DSI doivent faire un choix : adaptent-ils ces changements et adoptent-ils une approche centralisée de leurs données, systèmes, processus métier et applications, ou utilisent-ils une plate-forme décentralisée où chaque pays doit prendre ses propres décisions ? Plus de 95% des entreprises ont mis en place une approche décentralisée car ces mandats se sont développés pays par pays. Cependant, alors que l’Amérique latine est passée de seulement trois pays instituant ces mandats en 2014 à plus de 14 pays les mettant en œuvre maintenant, et que 30 autres pays dans le monde commencent le processus de mise en œuvre de régimes similaires, y compris des économies d’Asie et d’Europe, comme la France et l’Allemagne, une approche décentralisée conduit à plusieurs problèmes à long terme. y compris:

• Visibilité limitée à l’extérieur du pays
• Plusieurs outils et fournisseurs dans différents pays
• Processus incohérents axés uniquement sur le respect des obligations locales
• Résoudre le « problème à portée de main » plutôt que d’avoir une vue d’ensemble
• Rôles et responsabilités mal définis
• Approche incohérente de la mise en œuvre de nouveaux pays;

Q : Pour respecter les mandats gouvernementaux et s’assurer que les opérations se poursuivent sans interruption, quelles priorités les TI doivent-elles prioriser ? Quelle approche recommanderiez-vous? 

ß: Le service informatique devrait se concentrer sur l’objectif final : mettre en œuvre une approche centralisée de ces lois sur la facturation électronique imposées par le gouvernement afin de garantir une approche cohérente à l’échelle mondiale de tous les dépôts numériques. Il y aura une réduction des coûts à mesure que le nombre de fournisseurs et d’outils sera consolidé, et les risques seront atténués davantage grâce à une normalisation et une visibilité accrues. Je ne saurais trop insister sur l’importance des synergies de mise en œuvre à mesure que les besoins augmentent et s’étendent. Cela ne fera que devenir plus complexe avec le temps. La clarté des rôles et des responsabilités est l’autre avantage pour les équipes informatiques, car cette approche conduira à des domaines d’intérêt clairement définis pour l’équipe. Enfin, l’alignement des analyses via un seul hub de données sera désormais possible, fournissant un tableau de bord centralisé pour vos opérations mondiales.

Beaucoup de choses ont changé dans le monde de la facturation électronique mandatée par le gouvernement. Les investissements continus des autorités gouvernementales dans la technologie ont mis les régulateurs dans la position d’exiger une plus grande transparence ainsi que des rapports plus détaillés et en temps réel. Pour répondre à ces demandes, les entreprises se tournent vers leurs organisations informatiques. La bonne nouvelle est que vous n’avez pas besoin de faire cavalier seul. Sovos possède l’expertise pour vous guider à travers cette évolution mondiale basée sur notre expérience de travail avec de nombreuses grandes marques mondiales.

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Mise à jour : 13 mars 2023 par Enis Gencer

Juridictions d’Europe du Nord : Mise à jour de la CCT

La proposition de la Commission européenne sur la TVA à l’ère numérique (ViDA) continue d’évoluer, les derniers détails ayant été publiés le 8 décembre 2022. En conséquence, de nombreux pays de l’UE redoublent d’efforts pour numériser les contrôles fiscaux, notamment en imposant la facturation électronique.

Bien que nous observions différentes approches pour initier cette transition en Europe du Nord, la tendance aux contrôles continus des transactions (CTC) et aux mandats de facturation électronique s’est accélérée.

L’Allemagne prévoit un mandat de facturation électronique

Des déclarations récentes indiquent que l’Allemagne prend des mesures en vue d’un mandat de facturation électronique interentreprises, sans toutefois prévoir d’élément de déclaration ou de compensation centralisé – du moins pour l’instant. Lors d’une conférence sur la TVA le 10 mars, le ministère fédéral des finances a annoncé qu’un projet de document sera publié dans quelques semaines pour l’introduction du mandat de facturation électronique.

Il convient de noter que l’Allemagne avait précédemment demandé une décision dérogatoire à la Commission européenne pour mettre en œuvre un régime de facturation électronique obligatoire, comme l’a annoncé le ministère des finances en novembre 2022.

La Suède s’oriente vers une facturation électronique B2B obligatoire

La Suède est un autre pays où il ne serait pas surprenant de voir apparaître une obligation de facturation électronique. L’Agence suédoise pour l’administration numérique (DIGG) a exprimé le souhait de mettre en œuvre la facturation électronique obligatoire dans le pays.

Avec l’Agence suédoise des impôts et l’Office suédois d’enregistrement des sociétés, la DIGG a demandé au gouvernement d’étudier les conditions d’une facturation électronique obligatoire pour les flux B2B et G2B, qui s’ajouterait à l’actuel mandat de facturation électronique B2G.

Cette demande est motivée par le fait que si la proposition ViDA de la Commission européenne est adoptée, elle entraînera une obligation de facturation électronique pour les flux transfrontaliers. Le système national devrait donc s’aligner à des fins d’efficacité. La DIGG ne pense pas que l’alignement se fera de manière volontaire, mais qu’un mandat sera nécessaire.

La Finlande soutient le paquet ViDA

En Finlande, il n’existe pas de mandat obligatoire pour la facturation électronique interentreprises. Toutefois, les acheteurs peuvent recevoir une facture électronique structurée de la part de leurs fournisseurs s’ils en font la demande. Ce règlement est en vigueur depuis avril 2020 pour toutes les entreprises finlandaises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 000 euros.

En outre, le gouvernement finlandais a récemment manifesté son soutien à la facturation électronique en envoyant au Parlement une lettre soulignant ses avantages. Le gouvernement considère la facturation électronique comme un moyen d’accroître l’efficacité des entreprises et de lutter contre la fraude à la TVA grâce au paquet ViDA.

La Lituanie introduit une plateforme de facturation électronique basée sur Peppol

La Lituanie jette les bases d’ une utilisation plus large des factures électroniques. Elle a annoncé son intention de mettre en place une solution technologique conforme à la norme européenne pour la transmission des factures électroniques.

La plateforme devrait être mise gratuitement à la disposition des entreprises pendant au moins cinq ans et devrait être prête en septembre 2023. En outre, la plate-forme répondra aux exigences du réseau Peppol et sera conforme à la norme Peppol BIS 3.0.

Le Danemark permet l’automatisation de la facturation électronique grâce à des systèmes de tenue de livres électroniques

Le Danemark a également travaillé à la numérisation des processus commerciaux en mettant en œuvre une nouvelle loi sur la tenue des livres. L’Autorité danoise des affaires a commencé à mettre en œuvre les dispositions de la loi sur la comptabilité numérique en adoptant des projets de décrets relatifs aux systèmes de comptabilité numérique standard et à leur enregistrement.

Par conséquent, les fournisseurs de systèmes de comptabilité numérique standard doivent adapter leurs systèmes aux nouvelles exigences au plus tard le 31 octobre 2023. Les nouvelles dispositions prévoient que les systèmes traditionnels de comptabilité numérique doivent permettre l’envoi et la réception automatiques de factures électroniques au format OIOUBL et PEPPOL BIS.

Bien que le Danemark n’ait pas annoncé les dates définitives, il s’attend à ce que les contribuables adhèrent aux règles de comptabilité numérique entre 2024 et 2026.

Si vous avez d’autres questions sur la facturation électronique, adressez-vous à un membre de notre équipe .

 

Mise à jour : 4 octobre 2022 par Enis Gencer

Mise à jour des contrôles continus des transactions en Europe du Nord

Le récent rapport de la Commission européenne sur l’initiative TVA à l’ère numérique indique que les contrôles continus des transactions(CTC) deviendront plus fréquents en Europe. Le rapport final suggère l’introduction d’un système de facturation électronique de la CTC à l’échelle de l’UE, couvrant à la fois les transactions intra-UE et les transactions nationales, comme étant la meilleure option politique. Si les pays d’Europe de l’Est ont été à l’avant-garde des mises en œuvre locales, en agissant rapidement et en introduisant des CTC, il est également utile de garder un œil sur certains développements en Europe du Nord.

ALLEMAGNE

À la suite des élections nationales de 2021, le nouveau gouvernement de coalition en Allemagne  a fait de la  fraude à la TVA une question politique. Elle a annoncé son intention de mettre en place dès que possible un système de déclaration électronique à l’échelle nationale, qui sera utilisé pour la création, la vérification et la transmission des factures. Bien qu’il n’y ait pas de détails sur la nature du système, des discussions sont en cours avec les parties prenantes du secteur privé, portant principalement sur le calendrier de mise en œuvre et le rôle du gouvernement dans un tel système.

La facturation électronique B2G est obligatoire pour les factures émises à l’intention de l’administration fédérale depuis 2020. Le champ d’application a été élargi à partir du 1er janvier 2022 pour inclure les autorités publiques du Bade-Wurtemberg, de Hambourg et de la Sarre, les États suivants devant s’y joindre en 2023 et 2024. En outre, le Conseil de planification informatique, l’organe central pour la numérisation de l’administration en Allemagne, a publié la décision 2022/31  conseillant à tous les pouvoirs adjudicateurs d’accepter les factures électroniques via le réseau PEPPOL d’ici le 1er octobre 2023 afin de connecter l’ensemble de l’espace public de manière uniforme.

Danemark

Le Danemark vise également à introduire de nouvelles exigences pour numériser les processus commerciaux des entreprises danoises. Le 19 mai 2022, le Parlement danois a adopté une nouvelle loi comptable obligeant les contribuables à effectuer leurs réservations par voie électronique en utilisant un système de comptabilité numérique. Le mandat prendra effet progressivement entre 2024 et 2026, en fonction de la forme et du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Bien que le nouveau droit comptable n’introduise aucune obligation en matière de facturation électronique ou de CTC, il est envisagé que les systèmes comptables numériques permettent l’enregistrement continu des transactions de l’entreprise et l’automatisation des processus administratifs, y compris la transmission et la réception automatiques des factures électroniques. Le ministère des finances a été autorisé à adopter des règles obligeant les entreprises à enregistrer les transactions d’achat et de vente avec des factures électroniques comme documentation des transactions, ce qui, dans la pratique, équivaudrait à un mandat de facturation électronique.

L’autorité danoise des affaires, Erhvervsstyrelsen, a préparé des projets pour trois décrets concernant les nouvelles exigences en matière de comptabilité numérique. Selon le projet de règlement, les systèmes de comptabilité numérique doivent permettre l’envoi et la réception automatiques de factures électroniques au format OIOUBL et PEPPOL BIS. Ces systèmes doivent pouvoir partager les données comptables de l’entreprise en générant un fichier standard, qui est la norme danoise SAF-T récemment publiée par Erhvervsstyrelsen.

Le projet de règlement fera l’objet d’une consultation publique jusqu’au 27 octobre et les exigences devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2023. Les systèmes comptables numériques disposeront d’une période de conversion jusqu’au 1er octobre 2023 pour se conformer aux exigences.

SUÈDE

La Suède est un autre pays qui envisage d’introduire des exigences en matière de rapports numériques. L’administration fiscale suédoise, Skatteverket, étudie différents moyens d’assurer la collecte correcte de la TVA tout en obtenant des données économiques utiles de la part des entreprises. Le projet n’en est encore qu’à ses débuts et, bien que ces exigences puissent se traduire par l’introduction d’un fichier d’audit fiscal standard (SAF-T) ou d’un type de CTC, d’une déclaration électronique ou d’une facturation électronique, les autorités fiscales s’efforceront toujours de mettre en place un système sans heurts pour les entreprises.

LETTONIE

Le ministère letton des finances travaille depuis un certain temps à la numérisation des processus de facturation. Ils ont mené une consultation publique et pris en compte les avis des entreprises et des organisations non gouvernementales pour déterminer si la Lettonie était prête à utiliser les factures électroniques.

En conséquence, le ministère des finances a préparé un rapport sur la situation actuelle et la mise en œuvre des factures électroniques, ainsi que sur les solutions technologiques possibles. Le rapport se concentre sur les différents systèmes de facturation électronique, tels que la facturation électronique après audit, la facturation électronique centralisée et la facturation électronique décentralisée, en comparant les avantages et les inconvénients de ces systèmes.

Le rapport est favorable à la norme PEPPOL BIS pour l’introduction de la facturation électronique obligatoire dans les transactions B2B et B2G et propose que l’utilisation des factures électroniques soit définie comme une obligation dans la réglementation lettone, en fixant une exigence obligatoire pour l’utilisation des factures électroniques à partir de 2025 au plus tard.

Le gouvernement letton a approuvé le rapport et les actes réglementaires nécessaires, d’où la mise en œuvre de solutions technologiques, devraient prendre forme en temps voulu.

Et ensuite ?

Il est clair que les initiatives de CTC sont de plus en plus populaires parmi les gouvernements et les autorités fiscales en Europe, les pays d’Europe du Nord commençant à suivre cette tendance, même s’ils semblent agir avec plus de prudence. Il sera très intéressant de voir comment et quand ces projets CTC prendront forme et seront affectés par les résultats à venir de la Commission européenne sur le projet TVA à l’ère numérique.

Passez à l’action

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Les entreprises soumises à la TVA intracommunautaire sont particulièrement susceptibles de faire l’objet d’un audit TVA par une autorité fiscale. Elles doivent donc en comprendre les raisons et anticiper cette possibilité. Explications et conseils ci-après. 

La lutte contre la fraude à la TVA intracommunautaire est un terreau favorable pour les contrôles de TVA. Avec le développement accru des échanges au sein de l’Union européenne, les administrations fiscales renforcent leurs moyens pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscales en matière de TVA intracommunautaire. Les rappels de droits qui résultent par définition de la non-application des règles propres à la TVA intracommunautaire augmentent donc. La règle d’or : s’y préparer ! Et pour cela d’abord comprendre les diverses causes de contrôle de TVA. 

Remboursement et exigibilité de TVA intracommunautaire  

Premier point important : l’augmentation du nombre de données sur les transactions fournies aux autorités fiscales via FEC, les listes locales et les contrôles continus des transactions (CTC) ne signifient pas que les audits par les autorités fiscales ont disparu. Les contrôles sont toujours effectués principalement pour déterminer si les déclarations de TVA reflètent fidèlement les activités de l’entreprise. 

1. Hypothèse la plus fréquente : une demande de remboursement de TVA 

Si la fréquence des contrôles varie considérablement d’un État membre à l’autre, il est courant dans toute l’UE qu’un contrôle soit effectué si l’entreprise demande un remboursement de la TVA. Dans certains pays, cela se produit chaque fois qu’un remboursement est demandé, tandis que d’autres adoptent une approche plus axée sur le risque et ne procèdent à un audit que si le remboursement est plus élevé que prévu pour une entreprise qui reçoit régulièrement des remboursements. 

2. Autre cas : un différentiel constaté dans l’exigibilité de la TVA 

Un autre élément susceptible de déclencher l’audit par une autorité fiscale est un décalage de TVA collectée ou de TVA déductible ; pour comprendre ce point, prenons l’exemple des règles françaises. En effet, les entreprises déduisent souvent la TVA au moment de la facturation. Certes, la TVA sur les achats doit être déduite à la date de facturation, mais la TVA sur les prestations de service doit être déduite à la date du paiement. Premier cas de risque de décalage et donc de contrôle. De plus, en France au 1er janvier 2023, la TVA devient exigible dès l’encaissement d’acomptes pour les livraisons de biens. Cette nouvelle règle, issue de la loi de finances pour 2022, s’appliquera aux acomptes encaissés à compter de 2023 et risque d’augmenter les décalages et donc les risques de contrôle poru les entreprises habituées à déduire la TVA à la facturation. 

3. La Commission européenne et l’écart de TVA intra-communautaire 

Un rapport récent publié par la Commission européenne a souligné la nécessité pour les États membres d’augmenter le nombre d’audits qu’ils entreprennent. La Commission européenne a spécifiquement souligné la nécessité pour Malte, l’Autriche et la France de redoubler d’efforts pour améliorer leurs pratiques de contrôle de la taxe sur la valeur ajoutée. Si on note une approche très spécifique par pays sur les types d’entreprises ou les éléments contrôlés, un constat s’impose : les administrations fiscales de tous les pays prennent note de l’importance de mener des audits pour combler l’écart de TVA. 

Contrôle de TVA intracommunautaire et trésorerie  

Avoir anticipé un tel contrôle et donc s’y être préparer est essentiel pour l’entreprise car les flux de trésorerie sont affectés jusqu’à ce que le remboursement soit effectué. Une bonne préparation passe par un examen attentif des questions posées par l’administration fiscale. 

Les audits peuvent être effectués en personne, par échange, voire sur pièces fournies (en ce dernier cas l’entreprise n’est pas informé du contrôle en amont et n’en aura connaissance que lorsque tombera la demande de remboursement). Certes, depuis la Covid- 19, les audits en personne sont en baisse mais cela ne durera pas. L’audit est normalement effectué par correspondance si le contribuable n’est pas établi dans le pays d’enregistrement. Mais dans les deux cas, cela influe sur l’activité de l’entreprise, le service comptable devant fournir les réponses appropriées de manière documentée et rapidement.  

L’objectif est donc de minimiser le temps de gestion, les frais et l’exposition aux pénalités ou aux intérêts. 

Contrôle de TVA intra-communautaire : anticiper !  

1. Les risques liés aux questions spécifiques 

De nombreux contrôles commencent par des questions spécifiques posées par l’administration fiscale, sur l’entreprise ou des transactions. Première évidence : les questions sont posées pour une raison précise. Il convient donc de réfléchir aux raisons pour lesquelles elles sont posées afin de déterminer comment y répondre sans générer de problèmes supplémentaires durant le contrôle. 

2. Allier réactivité et clarté 

Le non-respect des délais imposés par l’administration fiscale peut avoir des effets néfastes. Or, certaines autorités fiscales imposent des délais très courts (un délai supplémentaire peut être sollicité sans certitude aucune d’obtenir satisfaction), ce qui ne dispense pas l’entreprise de fournir des réponses claires et des documents justificatifs. Ce qui ne peut se faire sans préparation 

3. Gestion en interne : la bonne solution ? 

Si la gestion en interne du contrôle peut apparaitre comme la solution la plus économique de prime abord, le montant important de la TVA ou des questions complexes dès le début du contrôle doivent conduire l’entreprise à envisager de recourir à une gestion du contrôle par un prestataire spécialisé dès le début de process d’audit. 

A noter : Si une décision défavorable ou une demande de paiement a été émise par l’administration fiscale, il convient de réfléchir à l’opportunité de faire appel de la décision, en tenant compte des délais impartis. 

Réagir une fois l’audit terminé 

Recourir à un expert externe ne doit pas être envisagé que dans les seuls cas mentionnés précédemment. L’entreprise doit aussi y penser en amont de tout contrôle pour s’assurer de sa conformité et/ou déployer un plan d’action. Car l’un des défis consiste à s’assurer que l’entreprise gère avec succès les changements de sa situation en matière de TVA. De plus, s’il arrive qu’un audit ne révèle aucun dysfonctionnement, le plus souvent des mesures correctives s’avèrent nécessaires après un contrôle de TVA.  

Dans le cadre du développement de son activité, toute entreprise réalisant des opérations transfrontalières avec d’autres entreprises membres de l’Union Européenne doit anticiper la possibilité d’un contrôle de TVA intracommunautaire. 

6,5% en France, 9% aux États-Unis et plus de 20% dans certains pays européens. L’inflation perturbe l’économie mondiale et atteint des niveaux plus vus depuis longtemps. Avec des conséquences importantes sur les prix à la consommation. D’où l’adoption de taux réduits de TVA par différents pays. Le point sur ces mesures et leurs projections à court et moyen terme. 

Quelques chiffres :   

 

Inflation durable, hausse des taux directeurs et réduction des taux de TVA 

Pendant plus de 30 ans, l’inflation, c’est-à-dire la hausse généralisée et durable des prix des biens et services, est restéebasse, par exemple en France entre 0 et 4%, voire négative durant la crise du Covid-19. Mais, depuis l’été 2021, linflationabrusquement augmenté. Elle était en août 2022 à 9,1% dans la zone euro, atteignant dans certains pays 10 voire 20% (les pays baltes).

Si les banques centrales ont longtemps considéré que le phénomène était passager, elles ont adapté leur stratégie face à une inflation installée dans la durée. Elles ont donc pour la plupart d’entre elles augmenté leurs taux directeurs :  le 19 septembre 2022, la FED annonçait procéder à une cinquième hausse de ses taux et en envisageait d’autres d’ici la fin d’année. La BCE est dans la même logique, mettant ainsi fin à une décennie de taux inférieur à 1%. 

 

Récession et réduction des taux de TVA 

Les gouvernements du monde entier cherchent pour leur part des méthodes pour limiter cette inflation et ses conséquences sur les consommateurs et les entreprises. Avec un objectif : maintenir leurs économies nationales à flot, la hausse des taux directeurs par les banques centrales comportant selon certains économistes le risque d’une récession. Une méthode – la mise en œuvre de réductions du taux de TVA pour certains biens et services – semble retenir l’attention. En effet, dans plusieurs pays, des sessions budgétaires d’urgence ont été annoncés et/ou des propositions présentées visant à réduire temporairement les taux de TVA. 

Généralement rapides et faciles à mettre en œuvre, les réductions temporaires du taux de TVA permettent essentiellement de stimuler l’économie en offrant aux consommateurs un montant globalement plus élevé à dépenser, incitant les consommateurs à dépenser maintenant alors que les taux sont plus bas. 

Des taux de TVA réduits dans plusieurs pays de l’Union européenne  

Les réduction de taux de TVA varient selon les spécificités de chaque pays au regard de l’inflation installée et prévue notamment. En voici quelques exemples : 

Slovénie Le parlement slovène a voté fin aout la réduction de la TVA sur les sources d’énergie lors d’une session extraordinaire. Le taux de la taxe sur le gaz, l’électricité, le bois de chauffage et le chauffage urbain sera réduit de 22 à 9,5 %. La TVA réduite s’appliquera pendant la saison de chauffage de début septembre à fin mai de l’année prochaine. 

Allemagne : le pays, qui avait temporairement réduit ses taux de TVA pendant la pandémie, pâtît d’une forte inflation liée à son mix énergétique et sa dépendance au gaz importé. Pour aider les consommateurs face à la flambée des prix déclenchée par la guerre en Ukraine, le gouvernement allemand a abaissé r temporairement la TVA sur le gaz, de 19 % à 7 %, en août 2022. Le taux réduit restera en vigueur au moins jusqu’à fin mars 2024. Des groupes de consommateurs allemands demandent des réductions du taux de TVA sur les denrées alimentaires. 

Pologne : La Pologne a réduit à zéro la taxe sur la valeur ajoutée sur les produits alimentaires de base dans le cadre d’un second « bouclier anti-inflation” adopté en mars 2022. Ce second bouclier comprenait également des réductions des taxes sur l’essence (8%), le gaz (0%) et l’électricité (5%). Ces taux réduits (le taux normal étant de 23%) prévus jusqu’au 31 juillet 2022 ont été prolongés avec quelques ajustements mineurs. 

Irlande : le gouvernement irlandais a accepté une prolongation du taux réduit de TVA de 9% pour le secteur de l’hôtellerie, qui se termine désormais le 1er mars 2023. 

D’autres pays tels que l’Estonie, les Pays-Bas, la Lettonie et la Grèce prennent des mesures pour mettre en œuvre des réductions de taux de TVA afin de lutter contre les coûts toujours croissants pour les consommateurs. Les réductions du taux de TVA en Union européenne coïncident avec de mesures adoptées récemment par la Commission européenne permettant aux États membres d’appliquer des taux réduits à un plus grand nombre d’articles, y compris les denrées alimentaires. De nombreux États membres semblent enclins à utiliser cette nouvelle flexibilité en matière de réduction des taux de TVA. 

La nouvelle structure des taux de TVA en Union européenne  

La directive (UE) 2022/542 du Conseil du 5 avril 2022 prévoit désormais que les Etats-membres de l’Union européenne puissent appliquer : 

 

Des taux de TVA réduits ailleurs dans le monde 

Turquie : la Turquie est un des rares pays à ne pas avoir revu à la hausse ses taux directeurs ; le gouvernement agit toutefois sur les taux de TVA et a annoncé en avril 2022 une baisse de la TVA de 18 à 8% sur les produits d’hygiène et la restauration, après avoir abaissé en février la TVA de 8 à 1% sur les produits alimentaires de première nécessité. 

Royaume-Uni : outre les deux causes conjoncturelles communes à tous les pays, reprise post Covid- et guerre en Ukraine, la situation inflationniste au Royaume- Uni est aussi lié au Brexit. Les grèves et l’arrivée d’un nouveau Premier ministre devraient emporter un lot de mesures, parmi lesquelles une baisse de la TVA, oscillant entre 2% et 5%. C’était en tout cas une piste retenue par Liz Truss en aout 2022, avant donc sa nomination. A noter qu’il apparait que le Parti travailliste fait pression pour une session budgétaire d’urgence afin de rétablir des réductions du taux de TVA pour l’industrie hôtelière. En raison du Covid-19, le Royaume-Uni avait mis en œuvre un taux réduit temporaire de 13,5% sur ces activités. 

Bahreïn : Un groupe de dix députés plaide pour une suspension du taux de TVA de 10% à Bahreïn pour aider à atténuer les hausses d’inflation. 

Les entreprises et l’évolution des taux de TVA 

Si que les coûts continuent d’augmenter, de plus en plus d’États, et pas seulement en Union européens, devraient introduire des réductions du taux de TVA pour s’assurer que la consommation ne continue pas de baisser, entrainant alors une récession. Les entreprises ont donc intérêt à suivre de près l’évolution fiscale de chaque pays. 

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Le 30 août 2022, le ministère des Finances a publié un projet de loi modifiant le règlement sur l’utilisation du système national de facturation électronique (KSeF). L’objectif du projet de modification est d’adapter les conditions d’utilisation de KSeF aux conditions spécifiques qui s’appliquent aux collectivités locales et aux groupes TVA qui fonctionneront comme un nouveau type de contribuable TVA à partir du 1er janvier 2023.

L’état actuel de la réglementation en Pologne

Le concept de groupes TVA a été introduit en Pologne en octobre 2021. Les groupes TVA sont une forme juridique de coopération, un type d’entité imposable qui n’existe qu’aux fins de la TVA. En rejoignant un groupe TVA, un membre du groupe fait partie d’un nouveau contribuable TVA distinct possédant un numéro d’identification fiscale (NIP) polonais.

Le règlement sur l’utilisation de KSeF n’a pas pris en considération le caractère unique de la nature juridique du groupe TVA, ainsi que les règlements de TVA dans les unités gouvernementales locales. Sur la base de la réglementation en vigueur, les unités gouvernementales sont traitées comme un seul contribuable tva, utilisant un numéro PIN.

De même, dans le cas des groupes TVA, les contribuables TVA distincts qui créent un nouveau contribuable (un groupe TVA) utilisent un numéro PIN. Les changements proposés découlent des consultations publiques en cours qui ont eu lieu en décembre 2021. En outre, le changement a également été demandé en mai 2022 par l’Union des métropoles polonaises.

Modifications proposées au règlement actuel sur les factures électroniques

Le projet de loi prévoit la possibilité d’accorder des droits limités supplémentaires aux collectivités locales et aux membres des groupes TVA. En outre, les collectivités locales et les groupes TVA pourront accorder des droits administratifs, pour gérer les autorisations dans KSeF, à une personne physique qui est leur représentant.

Grâce à ces droits délégués, il sera possible de gérer les autorisations pour l’unité de gouvernement local et pour l’entité membre d’un groupe TVA. En outre, il est important qu’une personne disposant d’une telle autorisation n’ait pas accès simultanément aux factures dans d’autres unités de l’administration locale ou au sein d’autres membres d’un groupe TVA.

Pour les collectivités locales et les groupements TVA, l’octroi ou le retrait de l’autorisation à la personne physique doit être effectué par voie électronique. Il n’est pas possible de soumettre un formulaire papier pour informer l’autorité fiscale compétente.

Questions en suspens pour KSEF et date d’application

Comme nous l’avons mentionné, les modifications proposées répondent aux préoccupations soulevées par les entités touchées. Cependant, ils ne répondent pas à tous les besoins des unités gouvernementales locales et des groupes TVA. Par exemple, la question de savoir comment attribuer une facture électronique entrante à une unité interne particulière ou à un membre d’un groupe TVA reste ouverte. En effet, les factures ne contiennent que les données du contribuable, qui dans ce cas est l’unité de gouvernement local ou un groupe TVA, et non les données de l’unité interne ou membre d’un groupe TVA.

Le règlement entrera en vigueur 14 jours après la date de publication. Toutefois, les dispositions qui s’appliquent aux membres du groupe TVA entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2023.

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