La proposition de TVA à l’ère numérique (ViDA), attendue de longue date, a été approuvée par les ministres de l’économie et des finances des États membres. Le 5 novembre 2024, lors de la réunion du Conseil “Affaires économiques et financières” (ECOFIN), les États membres ont décidé à l’unanimité d’adopter le paquet ViDA. Cette décision marque une étape importante dans la modernisation de la directive TVA, ouvrant la voie à un système de TVA plus efficace et plus numérique dans l’ensemble de l’Union européenne.
Certains changements prendront effet dès l’entrée en vigueur du paquet, tandis que d’autres seront mis en œuvre par étapes au cours des prochaines années.
Le texte sera soumis à l’approbation formelle du Parlement, après quoi il sera prêt à être adopté officiellement.
Lisez notre blog ci-dessous pour une analyse détaillée des amendements ayant un impact sur les obligations de facturation électronique, la nouvelle exigence de déclaration numérique (DRR) et le calendrier de ces changements.
Le Conseil de l’Union européenne a publié une nouvelle proposition concernant la réforme de la TVA à l’ère numérique (ViDA).
La proposition vise à moderniser et à rationaliser les systèmes de TVA dans l’ensemble de l’UE, notamment en ce qui concerne la facturation électronique et le contrôle continu des transactions (CTC). Les États membres l’examineront le 5 novembre lors de la prochaine réunion du Conseil ECOFIN.
Si elle est approuvée, une série de changements interviendra au fil du temps, dont certains prendront effet dès l’entrée en vigueur de la directive. Voici un aperçu des principales mises à jour, notamment en ce qui concerne la facturation électronique et les exigences de la CCT.
Qu’y a-t-il de nouveau et pourquoi ce retard ?
La nouvelle proposition ne modifie pas substantiellement sa version précédente. Le principal changement dans la nouvelle proposition ViDA concerne les dates d’entrée en vigueur des mesures. Les échéances ont été reportées en raison des difficultés rencontrées par ViDA depuis son projet initial.
La proposition ViDA a été retardée en raison de la complexité de ses objectifs, qui consistent principalement à harmoniser les différents systèmes de TVA au sein de l’UE. Outre les consultations approfondies menées au cours de ce processus pour équilibrer les intérêts des différentes parties prenantes, l’approbation de la ViDA nécessite l’alignement des points de vue et des priorités des États membres.
Cela s’est avéré être un obstacle important, car les États membres ont fait part de leurs préoccupations concernant différents aspects de la proposition, tels que les coûts de mise en œuvre et l’alignement sur les règles de l’UE en matière de protection de la vie privée, entre autres. ViDA doit également passer par les étapes formelles d’approbation par le Parlement européen et le Conseil de l’UE.
Ces facteurs combinés ont fait de l’adoption de ViDA un processus de longue haleine, mais sa mise en œuvre promet des avantages significatifs dans les secteurs public et privé à travers l’UE.
Suppression de l’approbation de l’UE pour la facturation électronique nationale : En vertu de la directive TVA actuelle, l’approbation de l’UE est requise pour que les États membres introduisent la facturation électronique B2B obligatoire au niveau national. Des pays comme l’Italie, la Pologne, l’Allemagne, la France, la Belgique et la Roumanie ont demandé des dérogations pour imposer la facturation électronique. Avec ViDA, les États membres peuvent imposer la facturation électronique nationale sans avoir besoin de l’approbation de l’UE, à condition qu’elle ne s’applique qu’aux contribuables établis.
Suppression de l’acceptation de la facture électronique par l’acheteur : La directive européenne actuelle sur la TVA stipule que l’utilisation des factures électroniques est soumise à l’acceptation de l’acheteur. En vertu de la ViDA, les États membres qui ont introduit la facturation électronique nationale obligatoire n’auront plus besoin du consentement de l’acheteur.
Redéfinition de la facturation électronique
ViDA redéfinit la facture électronique. Selon la proposition, les factures électroniques sont celles qui sont émises, transmises et reçues dans un format électronique structuré permettant leur traitement automatisé. Cela signifie que les formats non structurés, tels que les PDF purs ou les images JPEG, ne pourront plus être considérés comme des factures électroniques. Les formats hybrides, tels que ZUGFeRD et Factur-X, peuvent être conservés en raison de leur aspect structuré.
En principe, les factures électroniques doivent être conformes à la norme européenne et à la liste de ses syntaxes conformément à la directive 2014/55/UE (le format ” EN “). Toutefois, la ViDA permet aux États membres d’utiliser d’autres normes pour les transactions nationales sous certaines conditions.
À partir de 2030, les factures électroniques B2B conformes à la norme européenne seront la norme par défaut et ne nécessiteront plus l’acceptation de l’acheteur. Toutefois, si un État membre opte pour une norme nationale obligatoire différente, il peut soit renoncer à exiger l’acceptation de l’acheteur pour les factures électroniques utilisant la norme européenne, soit l’exiger.
Exigences de déclaration numérique (DRR) pour les transactions transfrontalières
L’une des mises à jour les plus importantes de la ViDA est l’exigence de déclaration numérique en temps quasi réel des données relatives aux transactions transfrontalières.
À partir de 2030, les contribuables effectuant des transactions transfrontalières au sein de l’UE devront déclarer les données de leurs factures par voie électronique selon le format EN. Ce DRR sera une condition pour que les contribuables puissent exonérer la TVA dans le cadre d’une transaction transfrontalière ou réclamer la TVA en amont. Chaque État membre fournira des mécanismes électroniques pour la transmission de ces données.
Avec ViDA, les factures électroniques transfrontalières au sein de l’UE doivent être émises dans un délai maximum de 10 jours après le fait générateur. Dans ces cas, la DRR doit avoir lieu au moment où la facture électronique est émise ou aurait dû être émise.
Les factures émises par le destinataire pour le compte du vendeur (connues sous le nom d’autofacturation) et les factures relatives aux acquisitions intracommunautaires doivent être déclarées au plus tard cinq jours après que la facture a été émise ou aurait dû être émise ou reçue, respectivement.
Comme prévu, les RRC peuvent être effectués par les contribuables eux-mêmes ou confiés à un tiers pour leur compte.
Exigences en matière de déclaration numérique pour les transactions nationales
La ViDA donne aux États membres la possibilité d’imposer la déclaration numérique pour les ventes nationales B2B/B2C, les données relatives aux achats et les livraisons à soi-même pour les assujettis à la TVA relevant de leur juridiction. Les exigences nationales en matière d’établissement de rapports doivent être alignées sur les normes transfrontalières de la ViDA en matière de RRC, et les États membres doivent autoriser les soumissions dans le format standard européen, bien que d’autres formats interopérables puissent être autorisés.
Pour les États membres dont les systèmes nationaux de déclaration en temps réel sont en place au 1er janvier 2024, la conformité aux normes de la ViDA sera exigée d’ici à 2035. D’autre part, la proposition précise que d’autres obligations de déclaration, telles que le SAF-T, peuvent toujours exister. Cet alignement garantira la cohérence dans l’ensemble de l’UE en vue de la mise en œuvre complète de la ViDA.
Les États membres ont jusqu’au 30 juin 2030 pour intégrer les dispositions de la ViDA relatives à la facturation électronique et à la RRC dans leur législation nationale, de sorte que la directive soit effective dans l’ensemble de l’UE d’ici le 1er juillet 2030.
L’impact de ViDA sur les entreprises
La proposition ViDA représente un changement important pour les entreprises opérant au sein de l’UE, promettant à la fois des opportunités et des défis. En introduisant les DRR, ViDA vise à remplacer les exigences obsolètes, à réduire les charges administratives, à améliorer la précision et à lutter contre la fraude à la TVA.
L’évolution vers une facturation électronique structurée et un reporting numérique en temps quasi réel obligera les entreprises à mettre à jour leurs systèmes de facturation et de reporting, ce qui favorisera la transformation numérique dans tous les secteurs. Bien que la transition puisse entraîner des ajustements initiaux, elle devrait accroître l’efficacité, créer des conditions de concurrence équitables et faciliter l’interopérabilité entre les entreprises utilisant des systèmes différents.
Pour en savoir plus, lisez notre guide consacré à la TVA à l’ère numérique.
Nous clarifierons les exigences de cinq pays européens, notamment la France avec la récente annonce de la DGFiP obligeant 100 % des entreprises à s’équiper d’une PDP, ainsi que sur les évolutions en Allemagne, Estonie, Lettonie et Roumanie.
L’administration fiscale française vient d’annoncer des modifications structurelles au mandat de facturation électronique de 2026 qui mettront fin au développement du service gratuit d’échange de factures géré par l’État. Cette décision va accroître la pression sur les contribuables et les éditeurs de logiciels en leur imposant de sélectionner une « PDP, Plateforme de dématérialisation partenaire » certifiée afin de combler le vide créé par ces modifications.
Lorsque la France a introduit l’obligation de la facturation électronique interentreprises dans sa loi de finances pour 2020, l’administration fiscale a mené une vaste étude comparative sur la manière dont d’autres pays avaient mis en œuvre des obligations similaires. Cependant, la France a adopté une approche unique, en créant le « modèle Y » complexe, qui combine des éléments provenant des systèmes de plusieurs pays. À l’instar de l’Italie, par exemple, elle a mis en place une plateforme centrale gérée par l’État (le « PPF, Portail public de facturation ») que les entreprises peuvent utiliser comme service de base gratuit pour l’échange et la déclaration des factures électroniques.
Parallèlement à la capacité du PPF à échanger des factures électroniques pour le compte des contribuables français, l’administration fiscale française a sollicité des PDP candidates pour remplir la même fonction dans des cas d’utilisation plus complexes.
Ces organisations ont été enregistrées, soumises à des tests rigoureux et certaines ont été préapprouvées, dans l’attente des tests finaux avec le PPF. Les PDP sont conçues pour échanger des factures de manière transparente et sont tenues de déclarer ces transactions au PPF.
Il s’est avéré que de nombreuses entreprises du marché français ont décidé d’utiliser une PDP pour organiser l’échange de données de facturation avec leurs partenaires commerciaux d’une manière qui corresponde à leur situation commerciale particulière. D’autres entreprises françaises ont compté sur la disponibilité des services PDP gratuits fournis par le PPF, plutôt que de choisir une PDP privée.
L’architecture globale des flux de données entre les entités publiques et privées impliquées dans le système français a conduit à une complexité sans précédent dans les spécifications techniques publiées par l’administration. Il est clair depuis un certain temps que cette complexité pèse sur les budgets et les délais de développement technique du PPF par l’administration publique française.
L’administration fiscale française (DG-FIP) a annoncé le 15 octobre que le développement du PPF se poursuivra, mais qu’il se concentrera désormais sur la fourniture de services de répertoire pour l’acheminement des factures électroniques, sans proposer de services PDP.
Par conséquent, de nombreuses entreprises et éditeurs de logiciels français doivent désormais s’assurer les services d’une PDP privée. Bien que la date d’entrée en vigueur du mandat de facturation électronique, fixée à septembre 2026, ne s’applique initialement qu’aux plus grandes entreprises, plus de quatre millions d’entreprises, quelle que soit leur taille, devront s’appuyer sur un logiciel de comptabilité compatible PDP pour recevoir ces transactions.
Sovos a été l’une des premières PDP préapprouvées par l’administration fiscale française et apporte plus de deux décennies d’expérience dans la fourniture de technologies de conformité aux entreprises en France. Sovos est particulièrement bien placé pour répondre aux besoins des entreprises qui doivent maintenant choisir un fournisseur fiable.
Découvrez comment Sovos peut aider votre entreprise
Dans un contexte d’évolution constante de la réglementation, les responsables financiers, fiscaux et informatiques ont la possibilité de changer la donne. Au lieu de réagir aux échéances et aux mandats, les dirigeants peuvent transformer la conformité fiscale en un moteur d’activité proactif – en s’adaptant continuellement, en innovant et en restant à l’avant-garde.
Sovos Always On est une série d’événements d’une journée conçus pour aider les responsables financiers, fiscaux et informatiques à s’adapter à l’évolution des réglementations et à développer une approche globale de la modernisation et de l’innovation des processus fiscaux.
Rejoignez Steve Sprague, directeur des produits et de la stratégie chez Sovos, pour une discussion approfondie sur la manière dont les clients SAP peuvent gérer la transition vers le Clean Core de SAP et garantir que leurs processus de conformité fiscale sont prêts pour l’avenir. Alors que les gouvernements du monde entier accélèrent la transition vers la déclaration fiscale numérique et les mandats de conformité en temps réel, les entreprises sont confrontées à de nouveaux défis pour rester en conformité tout en gérant des systèmes ERP complexes.
On parle beaucoup de l’introduction du concept de “Clean Core” deSAPet de son impact sur la capacité d’une entreprise à personnaliser son ERP pour répondre aux besoins uniques de ses activités. Dans ce premier blog d’une série consacrée à la question du Clean Core, j’aimerais me concentrer sur les réalités de ce concept, sur son importance et sur le raisonnement qui le sous-tend.
SAP définit le “Clean Core” comme une méthode d’intégration et d’extension des systèmes conforme à l’informatique dématérialisée, tout en garantissant la gouvernance des données de base et des processus de gestion. En termes simples, le passage à SAP Clean Core permet de protéger l’intégrité de la plateforme SAP en limitant l’étendue de la personnalisation. Et ce, pour une bonne raison.
En tant qu’éditeur de logiciels, vous ne pouvez pas perdre le contrôle de votre propre code parce que vous permettez à vos clients et à leurs consultants d’ajouter de nombreuses personnalisations et du code supplémentaire. Ces personnalisations sont souvent destinées à des cas d’utilisation très spécifiques qui ne peuvent concerner qu’un petit nombre de clients. Une architecture “Clean Core” protège la plateforme SAP et ses clients en limitant ces personnalisations excessives.
Lorsqu’une plateforme devient trop personnalisée, SAP, le propriétaire de la plateforme, doit déployer une quantité considérable de ressources de développement et de support pour s’assurer qu’il prend en compte tous les changements et qu’il recueille les commentaires du terrain.
Cela implique généralement que le propriétaire de la plate-forme soit perpétuellement en train de développer des correctifs de code pour réparer les “cassures” du système provoquées par une personnalisation excessive. Bien que les clients ne soient tenus de mettre en œuvre que les correctifs de code qui les concernent, SAP est toujours tenu de développer des milliers de ces correctifs. Le coût et les ressources nécessaires à cette fin augmentaient de manière exponentielle et devaient être maîtrisés.
Comme peuvent en témoigner tous ceux qui ont travaillé dans ou avec les technologies de l’information pendant un certain temps, les environnements les plus compliqués sont ceux où il y a une grande part de personnalisation. Au début des technologies de l’information, c’était le Far West, où, sur la base des connaissances et de l’expérience de votre architecte, le réseau de votre entreprise était construit.
Puis, heureusement, les plates-formes et les normes sont entrées dans le débat et les entreprises ont pu construire des environnements qui leur ont permis d’exploiter rapidement de nouvelles capacités, tout en réduisant les coûts et en diminuant les dépendances au sein des services informatiques. La position adoptée par SAP, et que je partage, est que le clean core sera la prochaine étape pour rendre votre environnement plus productif et plus efficace.
L’une des implications les plus importantes de Clean Core concerne la conformité fiscale. Clean Core offre aux entreprises de nouvelles possibilités d’utiliser des technologies fiscales personnalisées en dehors de leurs environnements SAP traditionnels. Plutôt que d’essayer de créer un codage complexe pour s’attaquer à des règles fiscales de plus en plus complexes au sein de leurs ERP, elles peuvent intégrer des moteurs fiscaux dédiés qui sont automatisés et mis à jour de manière transparente en fonction de l’évolution des environnements réglementaires.
SAP Clean Core offre aux entreprises la possibilité de simplifier leurs environnements informatiques, de réduire la personnalisation et d’améliorer la stabilité des systèmes. Les implications de Clean Core sur les impôts sont particulièrement prometteuses, car les entreprises peuvent désormais tirer parti d’une technologie fiscale spécialisée qui s’intègre harmonieusement à leurs systèmes SAP, garantissant ainsi la conformité sans complexité supplémentaire.
Restez à l’écoute pour la prochaine partie de cette série, où nous approfondirons l’impact du Clean Core sur des processus fiscaux spécifiques. Les prochains segments couvriront :
Partie II : La nécessité d’un Clean Core
Partie III : Le chemin de votre entreprise vers le Clean Core
Partie IV : Avantages du Clean Core et performance de l’entreprise
Partie V : Élimination de la dépendance de la fiscalité à l’égard de l’informatique
Après un processus d’évaluation rigoureux, Sovos fait partie du premier groupe restreint d’éditeurs sélectionnés comme PDP.
PARIS, 27 août 2024 – Sovos, éditeur reconnu de solutions de conformité fiscale, a annoncé aujourd’hui qu’elle a obtenu son numéro d’enregistrement (n° 0004) en tant que Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) officielle. Cette immatriculation est accordée aux partenaires privés de l’administration fiscale française (DGFiP), qui auront la responsabilité de transmettre les factures électroniques au portail public de facturation (PPF) ou à une autre PDP, ainsi que d’autres données obligatoires (statuts du cycle de vie, données de transactions,…).
La France s’apprête à mettre en place une importante réforme de la facturation électronique, qui sera déployée par étapes, en ciblant d’abord les plus grandes entreprises à partir de septembre 2026 et jusqu’en 2027. Depuis mai 2023, les éditeurs de logiciels et les fournisseurs de progiciels de gestion intégrés (PGI) ont été invités à soumettre des demandes au gouvernement français pour devenir une PDP immatriculée. Le rigoureux processus de sélection exigeait notamment que des tests d’interopérabilité avec d’autres candidats PDP soient réalisés. Sovos est aujourd’hui l’un des quelques éditeurs immatriculés parmi les 70 candidats déclarés à ce jour.
« La sélection de Sovos en tant que fournisseur PDP certifié reflète la force de notre application et les solides relations professionnelles que nous entretenons », a déclaré Steve Sprague, directeur des produits et de la stratégie chez Sovos. « Notre capacité à exécuter tous les éléments de la réforme n’a jamais été une question, ce qui a commencé à être attesté pendant la phase initiale de test et qui sera confirmé lors des tests à venir avec le Portail Public. Nous sommes impatients d’aider le gouvernement français en tant que fournisseur certifié. »
Les PDP joueront un rôle clé dans cette réforme de la facturation électronique. En tant que tiers officiellement immatriculés, ces portails serviront d’interface entre les entreprises et l’administration française et seront directement impliqués dans l’émission et la réception des factures. L’objectif est que les entreprises choisissent les méthodes et les formats d’échange de leurs factures électroniques, entrantes et sortantes, avec l’obligation de communiquer aux autorités fiscales les données relatives à leur facturation domestique, leur transactions internationales et B2C, ainsi qu’aux paiements de ces dernières.
A propos de Sovos
Sovos est un fournisseur mondial de solutions et de services fiscaux, de conformité et de confiance qui permettent aux entreprises d’avancer en toute confiance dans un monde de plus en plus réglementé. Conçues spécialement pour des capacités de conformité continue, nos solutions IT évolutives répondent aux exigences d’un environnement réglementaire mondial évolutif et complexe. La plateforme logicielle basée sur le cloud de Sovos offre un niveau d’intégration inégalé avec les applications commerciales et les processus de conformité gouvernementale.
Plus de 100 000 clients dans plus de 100 pays, dont la moitié du Fortune 500, font confiance à Sovos pour leurs besoins de conformité. Sovos traite chaque année plus de 11 milliards de transactions dans 19 000 juridictions fiscales. Soutenu par un solide programme de plus de 400 partenaires, Sovos apporte un réseau mondial incomparable aux entreprises de toutes les industries et zones géographiques. Fondé en 1979, Sovos a des activités sur le continent américain et en Europe, et est détenu par Hg and TA Associates. Pour plus d’informations, visitez https://sovos.com et suivez-nous sur LinkedIn et X.
Le gouvernement de la République de Slovénie a publié un projet de proposition visant à mettre en œuvre la facturation et la déclaration électroniques obligatoires pour les transactions B2B et B2C. Cette mise en œuvre marquera un changement important dans le paysage de la facturation électronique du pays.
Si la proposition est approuvée, les contribuables seront soumis à une double obligation : ils devront émettre et échanger des factures B2B par voie électronique et communiquer à l’administration fiscale les données transactionnelles B2B et B2C. Bien que le processus d’émission des factures électroniques ne nécessite pas d’autorisation, les données transactionnelles doivent être communiquées à l’administration fiscale en temps quasi réel, ce qui montre que la Slovénie s’aligne sur la tendance mondiale des gouvernements à mettre en œuvre des contrôles continus des transactions (CTC).
Les contribuables concernés sont toutes les entités commerciales enregistrées dans le registre des entreprises de Slovénie (PRS), y compris les sociétés, les entités indépendantes et les associations. Pour s’inscrire au PRS, les entités commerciales doivent avoir un siège social ou une adresse sur le territoire de la République de Slovénie.
Ce nouveau système introduit également un modèle décentralisé de déclaration et d’échange facilité par des fournisseurs de services enregistrés, appelés fournisseurs d’e-route. Ces exigences sont similaires à celles de la France en matière d’échange de réseaux et à celles prévues pour l’Espagne.
L’obligation de facturation électronique et de déclaration électronique de la CTC sera introduite à partir du 1er juin 2026.
La réforme de facturation électronique exigerait que les contribuables émettent, envoient et reçoivent des factures électroniques et d’autres documents électroniques pour les transactions nationales entre entreprises.
Selon la proposition slovène, les factures électroniques font référence à une facture ou à un document comptable similaire qui enregistre des transactions commerciales, quelle que soit leur dénomination. Il s’agit notamment des notes de crédit, des notes de débit, des factures anticipées, des demandes de paiement, etc.
Plusieurs formats sont pris en charge pour l’échange de factures électroniques :
La proposition prévoit trois méthodes d’émission et d’échange de factures électroniques :
Dans les cas où l’émetteur et le destinataire utilisent des normes différentes pour les factures électroniques, le fournisseur du destinataire doit, s’il utilise des fournisseurs d’e-route, convertir la facture électronique dans la syntaxe acceptée par le destinataire.
En ce qui concerne les transactions B2C, les consommateurs auront la possibilité de recevoir des factures électroniques ou des factures papier. Les parties doivent se mettre d’accord sur ce point. Si une facture électronique est émise, les fournisseurs seront tenus de fournir une version visualisée du contenu (par exemple, PDF).
La proposition stipule que les contribuables doivent déclarer par voie électronique les données transactionnelles B2B et B2C, y compris les transactions transfrontalières, à l’administration financière de la République de Slovénie (FURS) dans les huit jours suivant l’émission ou la réception de la facture. Les rapports doivent être rédigés exclusivement au format e-SLOG.
L’obligation de déclaration s’étend aux transactions B2C et transfrontalières, qu’une facture ait été émise ou non par voie électronique. Cela garantit que les transactions de ce type, pour lesquelles la facturation électronique n’est pas obligatoire, sont déclarées au FURS, ce qui lui permet de collecter l’ensemble des données transactionnelles des contribuables.
La méthode choisie pour l’échange de factures électroniques aura une incidence sur la déclaration électronique des données transactionnelles. Si les parties utilisent des fournisseurs d’e-route, les fournisseurs de l’émetteur et du destinataire doivent tous deux envoyer la facture électronique à FURS. Pour les échanges directs, les deux parties doivent déclarer séparément leurs transactions à FURS.
Le projet établit des obligations et certaines exigences techniques applicables aux fournisseurs d’e-route. Selon le gouvernement slovène, les conditions à remplir pour devenir un fournisseur d’e-route sont comparables à celles de la France, mais sans qu’une certification soit nécessaire.
Toutefois, les autorités publiques tiendront une liste des fournisseurs de services d’e-route enregistrés qui doivent remplir certaines conditions, dont certaines sont déjà énumérées dans le projet de loi. La proposition n’énonce pas de règles locales explicites en matière d’enregistrement/d’établissement pour les fournisseurs d’e-route. Le gouvernement publiera d’autres règlements détaillant la procédure de demande et les autres exigences applicables.
Le gouvernement doit prendre certaines mesures cruciales avant d’appliquer la réforme. Le Parlement doit approuver officiellement le projet de loi avant que les exigences ne soient confirmées.
En outre, la publication des spécifications techniques et d’autres réglementations sont attendues, y compris les détails des méthodes de transmission des données à l’administration fiscale. La Slovénie devra demander une dérogation à la directive TVA auprès de la Commission européenne afin d’imposer la facturation électronique interentreprises avant l’adoption de ViDA (TVA à l’ère numérique).
Pour les entreprises opérant en Slovénie, cela se traduira par des changements importants dans leurs processus de sortie et d’entrée d’ici le 1er juin 2026. Cela comprend l’acquisition de logiciels ou la mise à jour de leurs systèmes pour émettre, envoyer et recevoir des factures électroniques, l’adaptation aux formats de facturation électronique autorisés et la connexion au système FURS ou l’utilisation des services de fournisseurs d’e-route pour communiquer électroniquement leurs données.
Vous avez des questions sur l’impact de ces changements sur vos activités ? Demandez à notre équipe d’experts.
L’Inland Revenue Authority of Singapore (IRAS) a annoncé la mise en œuvre d’une adoption progressive d’InvoiceNow, le cadre national de facturation électronique basé sur le réseau Peppol, pour les entreprises immatriculées à la TPS à partir de mai 2025. Le mandat ne couvrira que les transactions B2B, car le gouvernement devrait rendre le B2G obligatoire dans les années à venir.
InvoiceNow est une initiative nationale de facturation électronique de l’Infocomm Media Development Authority (IMDA) qui permet aux PME et aux grandes entreprises de rationaliser leur facturation pour un moyen plus rapide et plus durable d’effectuer des transactions, à l’échelle nationale et mondiale.
Le réseau national de facturation électronique de Singapour a été annoncé pour la première fois en 2019 et a récemment été appelé InvoiceNow. Le mandat obligera les entreprises immatriculées à la TPS à utiliser les solutions InvoiceNow pour transmettre les données de facturation à l’IRAS. La transmission des données de facturation à l’IRAS se fera par l’intermédiaire des fournisseurs de services Peppol Access Point (AP), étendant ainsi le modèle traditionnel de livraison électronique aux quatre coins à un modèle à un modèle de cinquième angle.
La mise en œuvre du mandat se fera par étapes, comme suit :
Même si un calendrier de mise en œuvre pour toutes les entreprises n’a pas encore été partagé, d’autres mises à jour sont attendues à l’avenir.
Saphety Level – Trusted Services, S.A est un fournisseur de services Peppol certifié IMDA à Singapour. Nos experts en réglementation peuvent se connecter au réseau InvoiceNow en votre nom.
Lors de la dernière réunion du Conseil ECOFIN du 21 juin, les États membres se sont réunis pour discuter de la possibilité de parvenir à un accord sur la mise en œuvre des propositions relatives à la TVA à l’ère numérique (ViDA). Lors de la réunion ECOFIN de mai, l’Estonie s’est opposée à la proposition de règles relatives aux plateformes, demandant plutôt de rendre facultatives les nouvelles règles relatives aux fournisseurs réputés (opt-in), permettant aux États membres de choisir de les transposer ou non dans leur législation nationale en matière de TVA.
Lors de la réunion d’aujourd’hui, un nouveau texte de compromis a été proposé. Le texte de compromis signifiait qu’il y aurait une option pour les nouvelles règles de présomption de fournisseur, mais pour les PME. Alors que 26 États membres et la Commission sont parvenus à un accord sur ce point, l’Estonie n’a pas pu soutenir le nouveau compromis en raison du fait qu’il n’y a pas eu de changements substantiels depuis la dernière réunion et que ses objections sont restées. Il appartiendra maintenant à la présidence hongroise de rechercher un accord sur les propositions, au cours du deuxième semestre 2024.
Pour vous rappeler ce qui se passera et les dates prévues de mise en œuvre, veuillez vous référer à notre blog précédent, Que se passe-t-il avec la TVA à l’ère numérique (ViDA).
En termes simples, ViDA est une proposition qui permettra aux pays de l’UE d’utiliser la technologie pour améliorer le système actuel de TVA et mieux prévenir la fraude. Les mises à jour comprennent la facilitation de la facturation électronique, l’introduction d’exigences de déclaration numérique obligatoire des transactions transfrontalières et des mécanismes juridiques pour faciliter les activités transfrontalières et la conformité. Une fois promulguée, cela entraînera des changements importants dans la façon dont vous opérez dans ces pays.
Comme prévu, des changements de cette ampleur et de cette portée suscitent de nombreuses questions parmi les entreprises qui exercent des activités dans l’UE. Tout, des coûts de processus aux besoins technologiques, est évalué à mesure que de plus en plus d’informations sur ViDA deviennent disponibles.
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In recent years, e-invoicing has gained unprecedented importance due to the digitalization of transactions, the acceleration of processes and the change in strategies of tax authorities to reduce the VAT gap.
Europe is no exception to this trend and continues its path towards the dematerialization of invoices. Each country applies its own rules to its jurisdiction, making the task more complex for organizations, especially those operating internationally.