Conformément aux obligations fixées par la directive européenne 2014/55 sur la facturation électronique dans les marchés publics, la Belgique a introduit un mandat pour les entités publiques de recevoir et de traiter les factures électroniques en 2019.Pour Bruxelles, la Flandre et la Wallonie, l’initiative est allée au-delà du strict minimum des exigences de la directive européenne et a introduit l’obligation d’émettre également des factures électroniques pour les fournisseurs aux entités du secteur public dans ces régions.Avec les récents changements juridiques, la Belgique se prépare maintenant à étendre l’obligation de facturation électronique à encore plus d’entreprises en introduisant la facturation électronique obligatoire dans le secteur B2B.
Facturation électronique dans les marchés publics
Le 31 mars 2022, le Moniteur belge a publié l’arrêté royal du 9 mars 2022, qui vise à étendre l’obligation d’émettre des factures électroniques à tous les fournisseurs d’institutions publiques dans le cadre de marchés publics et de contrats de concession.Comme mentionné précédemment, une telle obligation était déjà présente dans plusieurs régions, y compris Bruxelles, la Flandre et la Wallonie, mais maintenant le mandat couvre les fournisseurs d’organismes publics dans toutes les régions. Les dates d’émission des factures électroniques dans les marchés publics, en fonction de leur valeur, sont les suivantes:
- 1er octobre 2022 : les factures électroniques pour les marchés publics égaux ou supérieurs au seuil européen de 214 000 € doivent être émises six mois après la publication du décret au Moniteur belge et le premier jour de chaque mois.
- 1er avril 2023 : les factures électroniques pour les marchés publics d’un montant égal ou supérieur à 30 000 € doivent être émises 12 mois après la publication du décret au Moniteur belge et le premier jour de chaque mois.
- 1er octobre 2023 : les factures électroniques pour les marchés publics inférieurs à 30 000 € doivent être émises 18 mois après la publication du décret au Moniteur belge et le premier jour de chaque mois.
Seuls les marchés publics et les concessions dont la valeur estimée est inférieure ou égale à 3 000 € HT sont exonérés.
La facturation électronique dans le secteur privé
Comme indiqué précédemment, les autorités belges ont indiqué leur ambition d’aller au-delà de la facturation électronique B2G. Le 11 mai 2022, la Chambre des représentants de Belgique a publié un projet de loi modifiant la loi du 2 août 2002 relative à la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales, modifiée en dernier lieu par la loi du 28 mai 2019, dans le but de mettre en œuvre la facturation électronique entre entreprises privées (B2B).La raison d’être de la proposition est la nécessité de permettre aux entreprises d’investir dans la facturation électronique, après avoir déjà soutenu la numérisation de la facturation dans le secteur B2G. Les avantages qui suivront sont un processus de facturation beaucoup plus rapide, plus sûr et minimisant le risque d’erreurs et de données manquantes.De plus, les risques de fraude diminueront tandis que la protection de la vie privée augmentera, sans qu’il soit nécessaire d’intervenir humainement dans le processus de facturation.Enfin, l’aspect environnemental concernant la réduction de la consommation de papier est mis en évidence. En termes de gain financier, tel que calculé par le Service de simplification administrative (DAV), la numérisation complète des factures en Belgique pourrait réduire la charge administrative de 3,37 milliards d’euros.Sur la base du projet de loi, les entreprises (à l’exception des micro-entreprises) seront tenues d’envoyer leurs factures sous forme électronique structurée (conformément à la norme européenne pour la facturation électronique EN 16931-1:2017 et CEN/TS 16931-2:2017) ainsi que de recevoir et de traiter les factures par voie électronique.Rien dans le projet de loi ne décrit l’implication d’une plate-forme de dédouanement centralisée ou la déclaration des données de facture électronique aux autorités fiscales. À l’heure actuelle, rien n’indique officiellement que le mandat proposé serait conçu comme un système de facturation électronique de contrôle continu des transactions (CCT), mais il est possible que le système évolue pour se connecter à PEPPOL.La loi entrera en vigueur le 1er janvier 2025 en ce qui concerne les PME, garantissant ainsi aux entreprises suffisamment de temps pour se préparer à la transition. S’il s’agit de grandes entreprises, on s’attend à ce que la facturation électronique obligatoire soit présente à partir de janvier 2024. À l’origine, la date concernant les gros contribuables était juillet 2023 et les petits contribuables de 2024, donc ces dates seront très probablement reportées.
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