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« Pour les entreprises, la transition numérique est une garantie de salut »

Expert des services numériques, Christiaan Van Der Valk considère, dans une tribune au « Monde », que la numérisation des rapports entre l’administration et les entreprises est moins une contrainte que l’occasion de renforcer la confiance et la sécurité.

Publié le 16 septembre 2022 à 12h59, modifié le 23 septembre 2022 à 01h44 Temps de Lecture 3 min.

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Le basculement de l’Etat dans l’ère numérique crée un nouveau contrat social que les entreprises doivent vivre comme un avantage et non une coercition, car c’est la condition de la confiance des marchés et de la sécurité face aux risques.

L’automatisation des démarches en entreprise a longtemps été en avance sur les pratiques des administrations. Les entreprises l’ont accélérée vertigineusement avec la numérisation de toutes leurs pratiques… sauf celles liées à leur rapport aux institutions. Mais, avec le passe sanitaire, la pandémie a érigé la numérisation du social et du politique en priorité étatique. La France, après l’Italie en 2019, va rendre la facturation électronique obligatoire pour les transactions interentreprises à partir de 2024. Incité par des objectifs de résilience et de souveraineté, le secteur public crée de fait un nouveau contrat social, numérique celui-ci.

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Dans ce nouveau contrat social, l’identité numérique joue un rôle-clé et contribue au changement de paradigme réglementaire. Etat et entreprises savent qu’en contrôlant l’identité en ligne on pose les bases d’une économie numérique plus efficace. Notamment, pour les autorités, avec une traçabilité accrue sur les transactions, un renforcement de l’opposabilité des droits et un maintien de l’ordre public en ligne. La transformation numérique de la société, toujours plus structurée par les gouvernements, amène les entreprises à s’inscrire dans un cadre normatif plus complet et compatible avec le contexte politique.

Automatiser le partage de données

Cette nouvelle approche présente plusieurs défis pour les entreprises, à commencer par le stockage sécurisé des données rattachées à ces identités numériques, qu’il s’agisse d’individus ou d’entreprises. Il leur faut pouvoir archiver ou traiter ces données en toute sécurité, pour garantir leur sécurité juridique, une applicabilité et une conformité à l’international.

Ensuite, la volonté étatique et supranationale d’éradiquer la fraude et l’évasion fiscale, notamment, imposer de mettre en place des réseaux interopérables pour démocratiser l’accès à l’information et automatiser le partage de données en temps réel avec les autorités.

Les entreprises pourraient y voir des contraintes supplémentaires ; c’est pourtant une garantie de salut. Dans un monde toujours plus multipolaire et international où les menaces cyberfinancières se multiplient, l’intérêt des Etats pour le numérique livre aux secteurs privé et public une occasion de faire front commun.

En effet, les services numériques étatiques sont de véritables « bunkers » pour la documentation confidentielle, par exemple les documents commerciaux. Quoique cette invitation étatique à plus de sécurisation des données en entreprise prenne la forme de la coercition, et quoique les technologies imposées et la réglementation causent encore des crises d’urticaire à de nombreuses directions, elles seront salvatrices pour nos entreprises et notre économie.

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